La Krone Big X 980 : 1000 chevaux pour 90€/ha

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La Krone Big X 980 : 1000 chevaux pour 90€/ha

Depuis ce printemps, Julien Jayer conduit une ensileuse Krone BigX 980 pour récolter plus de 1 500 ha de fourrage.

La cuma de Vigy, située en Moselle, a renouvelé cette année son ensileuse Krone de trois ans pour une Big X 980. Mais pas question d’augmenter le coût d’utilisation pour autant. Reportage.

Elle impose et elle débite. L’ensileuse Krone Big X 980 n’est pourtant pas dans la cour de la Cuma de Vigy, située en Moselle, depuis très longtemps. Ça se compte en mois d’ailleurs. « Nous avons renouvelé l’ensileuse précédente par celle-ci, annonce Julien Jayer, salarié de la cuma et principal chauffeur de la machine. La Krone Big X 880, que nous avions, avait atteint ses trois campagnes, nous l’avons donc renouvelé comme prévu. »

Krone Big X 980 : des chevaux dans le moteur de cette ensileuse

ensileuse Big X

Les chiffres clé de la Cuma de Vichy en Moselle sur l’ensileuse Krone Big X 980.

Plus puissante, l’ensileuse correspond aux attentes du groupe d’une quarantaine d’adhérents. « Nous avions besoin de cette performance, mais aussi de réduire notre consommation de GNR, explique-t-il. Celle-ci est moins gourmande et brûle entre 20 et 30 l/ha. Elle apporte davantage de débit. »

Et il en faut, car chaque année, la machine doit couper environ 1 500 ha de fourrage, soit 450 heures au rotor et 600 au total. Du maïs principalement, mais pas que ! L’herbe pour les élevages environnants est aussi récoltée. Avec une unité de méthanisation dans le groupe, la Krone Big X ensile également du sorgho ou des céréales comme le triticale.

Un chantier qui débite

Avec une coupe directe de 6,20 mètres et une autre équipée de becs à maïs de 10 rangs, si le transport suit, la machine peut atteindre un débit de 5 à 6 ha/h en maïs. « Mais l’idée n’est pas d’aller trop vite non plus, ajoute le chauffeur. Il faut que le transport de fourrage suive et que le tassement des silos soit bien fait. C’est l’adhérent qui décide de la vitesse du chantier. » En moyenne, il faut compter approximativement sept bennes pour avoir un bon débit de chantier. Mais selon les distances, cela peut aller jusqu’à 14.

Pour faciliter le débit, la cuma de Vigy propose l’utilisation des trois bennes de 18 tonnes à 10 €/ha. Pour le reste, les tracteurs et chauffeurs, c’est à l’adhérent de décider de la vitesse du chantier. » Dans tous les cas, ce n’est pas l’ensileuse qui limite le rythme.

Peu d’entretien pour l’ensileuse Krone Big X 980

Achetée début 2024, l’investissement sur l’ensileuse n’était pas des moindres. 600 000 €, financé sur huit ans. L’ensileuse bénéficie également des coupes renouvelées. « Le but, c’est de n’avoir aucune panne, annonce Julien Jayer. Avec de telles surfaces à ensiler et les fenêtres météo qui ne sont pas toujours favorables et malgré le débit de la machine, on ne peut pas se permettre de tomber en panne. Nous n’avons qu’une seule ensileuse. » Le groupe a donc opté pour un renouvellement tous les trois ans. La même durée que la garantie de la machine. Pour la cuma de Vigy, le coût de l’entretien est quasiment nul. « Que ce soit pour une panne ou une modification sur la machine, tout est pris en charge », ajoute sereinement le chauffeur.

Ce qui rend le coût d’utilisation assez compétitif. « En 2024, le tarif est de 90 €/ha, indique le chauffeur. Pour l’ensilage d’herbe, nous avons opté pour un tarif à l’heure et les trois bennes incluses, car c’est un chantier avec un plus gros débit. Le coût est facturé 280 €/h. Pour conduire le monument, le chauffeur de la cuma est nécessaire. Parmi les trois salariés que compte la cuma, Julien Jayer est le principal. Il connaît la machine, l’a en main et c’est nécessaire. C’est lui qui est responsable de l’entretien, du graissage et du lavage de l’ensileuse. Si les taches sont peu nombreuses, le graissage est centralisé, il y a tout de même un peu d’entretien quotidien.

Des tracteurs à disposition

En revanche, une deuxième personne est également formée à sa conduite occasionnelle. « Même en cas de coup de bourre, nous ne travaillons jamais de nuit, annonce le chauffeur. Les ensilages demandent une grosse logistique sur le transport, l’adhérent est responsable des horaires. » Pour faciliter les chantiers, la cuma dispose de quatre tracteurs allants de 140 à 240 chevaux pour tracter les bennes. Leur coût est de 60 €/h.

Pour l’organisation des chantiers, le chauffeur en est responsable. L’adhérent appelle et les chantiers s’échelonnent selon la météo ainsi que la situation géographique des parcelles. « La Big X s’adapte très bien aux différents types de fauches et de fourrages, estime Julien Jayer. Elle est fiable et permet aux agriculteurs de récolter des fourrages de qualité. » Avec la gamme de bennes, de tracteur et les salariés de la cuma, les éleveurs n’ont même plus besoin de s’organiser.

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