Trois cuma d’Indre-et-Loire ont réalisé un test comparatif avec leurs ensileuses automotrices le 6 octobre 2023. Les éleveurs adhérents voulaient vérifier la qualité de hachage et d’éclatement des grains. L’un d’entre eux avait donc réservé une parcelle à ce chantier particulier. Pour réaliser les mesures avec objectivité, les responsables ont sollicité Thomas Gisselbrecht, chargé d’affaires nutrition ruminants à Conselio (Terrena).
Ensileuses Claas Jaguar 850, John Deere 8300 et New Holland FR 480
Les trois marques principales du parc cuma en France se sont ainsi trouvées face à face. Avec trois machines de 460 à 500 ch, récoltant en 8 rangs. D’une part une Claas Jaguar 850 (462 ch), de la cuma de Saint Flo, avec bec Orbis 600 SD, éclateur âgé de 4 ans, avec 40% de différentiel de vitesse. Ensuite, une John Deere 8300i (505 ch), de la cuma L’Arc-en-ciel, avec bec 360 Plus, éclateur âgé de 2 ans, avec 40% de différentiel. Enfin une New Holland FR 480 (476 ch), de la cCuma de l’Indre à l’Indrois, avec bec 600SFI, éclateur âgé de 2 ans, avec 30% de différentiel.
Comparatif de 3 ensileuses : éclateur serré pour cause de grain très mûr
Le maïs à récolter ce jour-là se présentait comme très mûr. Effectivement, les capteurs des ensileuses ont relevé entre 37 et 42% de matière sèche selon les zones de la parcelle. D’où la consigne de régler les éclateurs à 1 mm, pas plus. Quant à la longueur de coupe, les éleveurs n’ont pas cherché les extrêmes. Ils ont décidé de tester 6 et 9 mm, pour rester dans la fourchette de leur pratique habituelle. Thomas Gisselbrecht a prélevé des échantillons afin de réaliser un test au tamis secoueur et une observation de la qualité d’éclatement des grains.
Quelques bouts de feuilles indésirables
Bilan des courses : la granulométrie se révèle très correcte. La répartition entre les morceaux qui font ruminer et ceux qui apportent de l’énergie est équilibrée. Quant à la classe des particules de plus de 19 mm, elle demeure en dessous des 8%, sauf dans un cas en coupe à 9 mm. Le réglage à 6 mm de longueur de coupe réduit même la proportion, avec toutefois une limite : la présence visible de bouts de feuilles dans les six échantillons. « Il ne faudrait pas de morceaux de plus de 4 cm, indique Thomas Gisselbrecht, ils ne sont pas appétents et gênent pour tasser. Mais c’est difficile à éviter avec un maïs sec comme ici. Les supprimer serait le prochain challenge. »
Des grains bien pulvérisés lors de comparatif de 3 ensileuses
Côté travail de l’éclateur, l’examen visuel des grains n’a permis de déceler que de rares exemplaires entiers, et quelques autres coupés en deux. Mais la grosse majorité étaient finement pulvérisée, ainsi que cela est nécessaire pour la digestibilité. « Avec un maïs comme celui-là, observe Thomas Gisselbrecht, il n’y a pas de question à se poser. On règle l’éclateur à un millimètre, pas plus. » Bonne surprise : l’ensileuse New Holland, équipée d’un éclateur avec 30% de différentiel de vitesse, contre 40% pour les deux autres, n’a pas démérité.
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