La cuma du Mont Tartas choisit l’ensilage de la paille

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La cuma du Mont Tartas choisit l’ensilage de la paille

Pour la cuma du Mont Tartas, l'objectif de l'ensilage de paille est de couper très finement la paille. Une méthode qui permet d'être plus rapide et précis qu'avec la fonction rotocut d'une presse.

La cuma du Mont Tartas a fait le choix d’une solution peu commune, ensiler et presser de la paille. Un choix que la cuma a privilégié par rapport à un chantier plus classique avec une presse équipée de couteaux.

L’ensilage de la paille, « c’est une idée des jeunes de la cuma, avoue Hervé Bérard, président de la cuma du Mont Tartas. Ils ont trouvé cette solution sur YouTube et cela ne semblait pas si mal ». Mais pour ramasser de la paille en brins courts, on pense d’abord à une presse équipée de couteaux. La cuma avait déjà une presse haute densité et un round baller vieillissant. La volonté des adhérents était d’arrêter les balles rondes et de faire uniquement des bottes haute densité.

Gagner du temps et de la précision pour l’ensilage de la paille

La cuma a donc investi dans une seconde presse haute densité pour répondre à la demande, mais n’a pas fait le choix des couteaux. « Il y a plusieurs inconvénients avec les couteaux », explique le président.

« Tout le monde le sait, en cuma, ce sont toujours les mêmes qui aiguisent les couteaux. Et pour que ce soit bien fait, il faut y passer du temps. La solution serait d’avoir plusieurs jeux de couteaux, mais cela demande quand même un petit moment pour les changer. Et quand ils ne coupent plus, cela ne fait pas du bon travail. Par contre, l’ensileuse peut aiguiser rapidement ses couteaux aux champs. »

De plus, la cuma était un peu juste en puissance de traction pour emporter une presse haute densité équipée de couteaux dans les pentes. Ils ont alors trouvé la solution sur YouTube, à savoir ensiler et presser la paille dans un même chantier pour obtenir des bottes à brins courts.

La cuma a investi dans une seconde presse haute densité pour répondre à la demande mais n’a pas fait le choix des couteaux.

La presse commande l’ensileuse

En premier lieu, la cuma a équipé la presse avec un cône sur mesure pour la somme de 7 000 €. Lors de cette première expérience, 300 bottes ont été réalisées. « Des bottes de seulement 2 m de long, car avec les brins courts, elles sont plus fragiles et plus lourdes », indique le président. Pour l’utilisation, « obtenir de la paille à brins courts permet de mieux pailler les logettes en utilisant moins de paille. Pour la ration, on met aussi un peu de paille dans le bol mélangeur. Cela évite de le faire tourner pendant 20 minutes et on gagne du temps. »

Du côté du déroulement du chantier, contrairement à l’ensilage classique, c’est la presse qui commande l’ensileuse. Les chauffeurs sont continuellement en contact par téléphone via le Bluetooth en cabine. Pour le débit de chantier, « on ne s’arrête jamais, mais il faut choisir les parcelles et ne pas prendre les plus petites », souligne-t-il.

Aussi pour la luzerne

L’investissement n’a pas que la récolte de la paille pour objectif, mais aussi la récolte de la luzerne. Avec des brins hachés entre 3 à 5 cm, c’est la taille optimale pour favoriser la rumination et la production de salive pour les veaux et vaches laitières.

Jusqu’à présent, la ration avec la luzerne devait être préparée jusqu’à l’obtention de ces brins courts via le bol avec un temps de préparation assez long. Avec la météo capricieuse, peu de luzerne a été récoltée de cette manière, mais l’opération sera renouvelée l’année prochaine.

Chiffres clés de l’ensilage de la paille

  • 300 bottes de pailles réalisées cette année avec une moyenne de 20 bottes / ha
  • Tarif de la presse en service complet : 5,50 €/botte
  • Tarif de l’ensileuse : 120 €/ha
  • Tarif de la botte : 11,50 €

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