Ensilages 2024 : premiers résultats dans les cuma charentaises

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Ensilages 2024 : premiers résultats dans les cuma charentaises

La campagne d'ensilage maïs devrait s'étaler sur plusieurs semaines étant donné les décalages de semis au printemps.

Dans les cuma charentaises, les moteurs d’ensileuses commencent à vrombir dans les champs de maïs. Petit tour de plaine.

Selon, Arvalis les températures chaudes du début août ont accéléré la maturité des plantes. Les premiers chantiers d’ensilage maïs 2024 démarrent dans les cuma des Charentes. Cette année, la récolte devrait s’étaler sur plusieurs semaines compte tenu des décalages des dates de semis au printemps.

Ensilage maïs 2024 en Charentes : un peu moins bon qu’en 2023 ?

Six exploitations sont impliquées dans l’activité ensilage dans la cuma la Fourragère, à raison d’environ 25 ha chacun. « Nous avons commencé dès fin août », relate le président Jérôme Brunet. Leur ensileuse Claas Jaguar 6 rangs a débuté chez les deux exploitations non irrigantes. Au 13 septembre, cinq des six exploitations devraient avoir fini. Certains adhérents ont semé plus tard que d’habitude. Ils ont dû opter pour des indices adaptés.

Au niveau rendement, les résultats devraient être un peu moins bons qu’en 2023, évalue le président. Mais cela devrait être équivalent au niveau de la qualité. Ici, les chantiers d’ensilage se réalisent grâce à l’entraide. Chaque adhérent fournit le GNR. Le tarif facturé est de l’ordre de 180 à 220 €/ha selon les années.

330 €/h à la cuma du Progrès

De son côté, la cuma du Progrès a démarré sa saison d’ensilage maïs le 5 septembre. Ulrick Boisson assure la conduite. « Nous démarrons par les maïs secs non irrigués situés sur les marais drainés en bord de Charente. Nous continuerons ensuite par les maïs irrigués. » Chez cet éleveur laitier, la campagne s’annonce pas trop mal. « Sur mon exploitation, les maïs sont hauts. On n’a pas manqué d’eau. Je n’ai commencé l’irrigation qu’au 4 juillet. »

La cuma dispose d’une John Deere 8100 6 rangs, achetée d’occasion. Un deuxième adhérent peut relayer Ulrick si besoin. « En tout, la machine ensile entre 150 et 180 ha par an », explique Ulrick qui est aussi le trésorier de la cuma. La prestation d’ensilage maïs est facturée 330 € par heure. Cela comprend à la fois la machine, la main-d’œuvre, le carburant et la mise à disposition d’une benne ensilage de 16 t. Le transport et le tassement des silos étant assurés par chaque adhérent.

Une saison d’ensilage maïs en longueur

À la cuma des Vallons, la campagne vient juste de commencer également. Le premier adhérent qui a ensilé avait semé tôt.

« La saison d’ensilage devrait s’étendre sur 1, voire 1, 5 mois », pronostique Nicolas Courtois, le président de la cuma. Celle-ci dispose d’une ensileuse Claas Jaguar 8 rangs, pour une surface totale de 350 à 400 ha à ensiler par an. Dont 200 ha environ de maïs. C’est un adhérent qui réalise la conduite et l’entretien de la machine.

Note d’ensemble : « moyen à plus »

On observe le même décalage de maturité à la cuma la Pleuvilloise. « À la même date l’année dernière, on avait pratiquement fini la saison, et cette année, on l’a à peine commencée », observe David Fonteneau, l’un des trois adhérents de la cuma en charge de la conduite et de l’entretien. Il attribue une note d’ensemble « moyen à plus » pour le maïs 2024.

La saison d’ensilage devrait être assez longue, puisque l’ensileuse Claas Jaguar 930 6 rangs de la Pleuvilloise doit avaler 250 ha de maïs chez six à sept adhérents. « D’année en année, les surfaces tendent à diminuer », regrette cependant David Fonteneau, en lien avec la diminution de l’élevage.

« On devait être dans la moyenne » à Val de Vienne

« Cela commence doucement », confirme Christophe Deshayes, le président de la cuma Val de Vienne. Le printemps humide a en effet décalé certains semis de mais jusqu’à la première semaine de juillet. Chez cet éleveur, une première journée d’ensilage s’est déroulée le 3 septembre. « J’ai le même volume dans mon silo qu’en 2023, mais avec 25 ha au lieu de 22 ha l’an passé. Donc c’est un peu moins bon. Mais ce chantier a concerné des parcelles qui ont eu beaucoup de pluie au printemps, avec des maïs clairsemés par endroits. Par contre, la teneur en grain est bonne », analyse Christophe Deshayes.

Par rapport à la précédente campagne maïs ensilage 2023 qui fut une bonne année, le président de cuma pronostique : « On fera moins bien, je pense que l’on devrait être dans la moyenne. » Globalement, la cuma maintient les surfaces ensilées grâce à l’ouverture de deux unités de méthanisation sur sa zone. Au total, la cuma ensile entre 1 200 et 1 500 ha/an.

100 à 150 ha d’ensilage de maïs épis

L’une des trois ensileuses de la cuma Val de Vienne est équipée pour l’ensilage de maïs épis « à 35-40 % de taux d’humidité », précise Christophe Deshayes. Cela représente environ 100 à 150 ha par an.

Le prix facturé pour l’ensilage maïs plante entière est d’environ 360 €/h, tout compris. Les trois ensileuses de la cuma rayonnent sur 30 km autour du siège. Compte tenu de la distance, la cuma a rodé son organisation pour limiter les déplacements. Les ensileuses ne rentrent pas forcément au bercail tous les soirs quand elles interviennent loin. D’autre part, la cuma Val de Vienne s’adapte pour répondre aux demandes de plus en plus nombreuses de chantiers complets. Y compris pour le transport de l’ensilage.

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