Il y a de l’énergie dans les cuma

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Il y a de l’énergie dans les cuma

Une journée dédiée à l'énergie était organisées pour les cuma de Haute-Saône. L'occasion de confronter son projet à la réalité du terrain.

Le 3 octobre 2024, la frcuma Bourgogne Franche-Comté a réuni de nombreux acteurs des énergies renouvelables afin de permettre aux cuma de Haute-Saône de s'informer sur tous les aspects de ces nouvelles productions.

Le soleil Haut-Saônois a motivé une quarantaine de personnes à participer à la journée énergie proposée par la Fédération des cuma du Bourgogne Franche-Comté. L’objectif : connaître les tenants et les aboutissants d’un projet photovoltaïque. Pour débuter la journée, les Cuma ont pu parler argent, le nerf de la guerre.

Produire de l’énergie en cuma en Franche-Comté pour être plus résilient

Bastien Mercier, responsable agriculture au Crédit Agricole de Franche-Comté. « Le photovoltaïque, comme tout projet de production d’énergie, apporte de la résilience économique aux exploitations de la région », avoue-t-il.

Et les perturbations, ce n’est pas non plus ce qui manque. « Avant, les agriculteurs subissaient en moyenne un aléa tous les trois ans, maintenant, c’est tous les trois mois, fait remarquer le responsable. Que ce soit pour la production de céréales ou les élevages, les résultats économiques sont devenus très variables. Exacerbés par le changement climatique et l’instabilité géopolitique qui font varier les taux d’emprunts. »

Par ailleurs, il était bon de revenir sur la décarbonisation de l’agriculture. Celle-ci, émettrice, mais aussi stockeuse de carbone, a une carte à jouer. « De plus en plus, nous étudions les projets à financer selon la capacité de l’exploitation à faire face aux aléas, mais aussi à son empreinte carbone, explique Bastien Mercier. C’est une exigence réglementaire introduite par la BCE (Banque centrale européenne, NDLR). »

Être vigilent

Il est difficile d’imaginer dans quelques années demander un financement aux banques sans avoir un bilan carbone à jour. D’où l’intérêt pour les agriculteurs de se lancer dans la production d’énergie, si cela leur est opportun. Ces projets apportent une autonomie énergétique aux agriculteurs, qui leur permettent d’être compétitifs, mais aussi améliorent leur bilan carbone.

La seconde partie de l’intervention du Crédit Agricole Franche-Comté a permis aux agriculteurs, porteurs de projets de panneaux photovoltaïques de s’immiscer concrètement dans le montage de projets photovoltaïques sur les toitures. Les aspects financiers, bien sûr, mais aussi juridiques, techniques et contractuels ont été balayés. Le but étant d’éviter les écueils. « Attentions aux offres trop alléchantes, avertit le responsable. Regardez bien les clauses de fin de contrat, les tarifs et les garanties de maintenance notamment. »

Ateliers complémentaires

Ainsi, avant la concrétisation de tout projet, il faut être vigilant concernant la rentabilité à long terme, la production des installations, les assurances, la maintenance ainsi que le sérieux du prestataire et la qualité du matériel.

Lors de la deuxième partie de la journée, on rentre dans le vif du sujet de l’énergie. Pour cela, une dizaine d’organisations agricoles* étaient réunies en ateliers :

  • Frcuma BFC ;
  • La chambre d’agriculture de Haute-Saône ;
  • Irisolaris ;
  • Lucia Energie ;
  • Crédit agricole Franche-Comté ;
  • NRI ;
  • Cuma Terr’eau ;
  • Ecopart.

L’un abordait la mise à disposition des toitures par Irisolaris, un autre présentait un robot nettoyeur de panneaux, d’autres abordaient l’aspect financier… Bref, tout était fait pour confronter son projet photovoltaïque à la réalité du terrain.

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