Des besoins d’animation pour les cuma de Haute-Savoie

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Des besoins d’animation pour les cuma de Haute-Savoie

Comme la cuma du Salève, plusieurs cuma ont sollicité la fdcuma 38-73 pour une aide juridique et administrative.

Plusieurs cuma de Haute Savoie ont récemment fait appel à la fdcuma Isère-Savoie pour mettre à jour des documents juridiques ou administratifs via un Dina (dispositif national d'accompagnement). Pour certaines d’entre elles tous les voyants sont au vert pour une réactivation de la fédération départementale.

Quand Jean-Marc Savigny a repris la présidence de la cuma du Salève, en Haute-Savoie, il a très vite compris qu’il n’arriverait pas seul, même avec l’aide avec son conseil d’administration, à remettre en conformité l’ensemble des documents administratifs, juridiques et comptables. Alors il s’est naturellement tourné vers la fdcuma du département « mais le technicien était en temps très partiel », se souvient-il. Il n’a donc pas pu l’aider. Il s’est alors tourné vers le CER sans beaucoup plus d’effet. Finalement, il a frappé à la porte de la fdcuma 73-38. « Là, j’ai compris que nous allions enfin pouvoir avancer. Nous avons lancé un Dina pour refaire un Kbis, rattraper le retard de comptabilité, en bref remettre la structure sur de bons rails », avoue-t-il volontiers.

Remettre les cuma à jour

La situation est loin d’être exceptionnelle en Haute-Savoie puisque la cuma de la Mandallaz se trouve dans le même cas. « Nous avions grand besoin de revoir nos statuts. Et puis la cuma arrivant à son terme en 2025, nous ne pouvions pas tarder davantage », explique François Delorme, le trésorier. « Pour réaliser de nouveaux investissements, il fallait aussi disposer d’un Kbis en bonne et due forme. Il y avait tellement de choses à faire que nous avons préféré être soutenus en faisant appel à ceux qui savaient. En passant par un Dina, nous avons aussi bénéficié de quatre jours d’animation. C’est loin d’être négligeable. En plus, ça ne fait jamais de mal de remotiver les troupes », estime-t-il. Lui aussi a fait appel à la fdcuma 38-73. Idem pour la cuma du Mont dont les besoins étaient sensiblement les mêmes. « La cuma a 40 ans d’existence. Il fallait donc revoir son fonctionnement ainsi que les documents administratifs et juridiques. En continuant ainsi, nous allions dans le mur. Il fallait absolument nous mettre en conformité », explique son président, Sébastien Duperret.

En Haute Savoie, la cuma de la Mandallaz fait appel à la fdcuma 38-73 pour la réalisation d'un DiNA

La cuma de la Mandallaz a réalisé un Dina afin de remettre de l'ordre dans la partie administrative de la cuma. La fdcuma 38-73 a ainsi organisé quatre jours d'animation.

Relancer la fdcuma

Des besoins récurrents qui donnent envie à plusieurs cuma hautes savoyardes de réactiver la fédération départementale « avec des techniciens formés et disponibles », explique Jean-Marc Savigny. Une dizaine de cuma du département aimerait relancer la fdcuma 74, une structure qui, sur le principe, agirait en partenariat avec la fdcuma Isère-Savoie. « Pour l’instant, nous savons qu’un technicien de chez eux s’occupe des cuma de Haute-Savoie. L’idée serait que nous soyons en mesure de salarier nous-mêmes un technicien dans le cadre de la réactivation de la fdcuma 74 », souligne le président de la cuma du Salève. Parmi les administrateurs à l’initiative, son potentiel successeur, Benjamin Usson, 35 ans. « Nous avons un potentiel d’une petite quarantaine de cuma qui pourrait adhérer à la fdcuma de Haute-Savoie », ajoute-t-il. Pour l’heure, et avec d’autres administrateurs, il vient de lancer une concertation pour sonder les besoins et les envies. Son souhait : que le dossier avance d’ici septembre prochain.

Rester à jour avec la formation

Adhérent de la cuma du Salève depuis qautre ans, Benjamin Usson a fait le choix de suivre une formation ‘S’engager et devenir acteur de sa cuma’ (SDAC). Une décision qu’il n’a pas prise au hasard car il souhaite dans les toutes prochaines années prendre la présidence de la structure. Qu’en a-t-il retiré ?

« La formation est très intéressante car elle permet de mieux comprendre le fonctionnement d’une cuma, qui est différent de celui de nos exploitations. Il ne s’agit pas seulement d’un outil de mutualisation de matériel agricole. J’ai aussi pu échanger avec d’autres adhérents, comparer nos pratiques. Et puis la réglementation évolue tellement vite qu’il est essentiel de se former régulièrement. Cette formation permet aussi de comprendre la gestion de la cuma. Elle donne aussi les clés pour la développer et anticiper certains problèmes. Je ne regrette pas d’y être allé. »

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