Le modèle cuma offre beaucoup d’avantages. Gain de temps, modernisation de l’outil de travail, développement de l’agroécologie ou encore un investissement personnel au service des cuma et des territoires.
Le modèle cuma fait gagner du temps
Si Julien René a décidé de s’impliquer en tant que secrétaire à la fédération des cuma de Savoie, c’est entre autres parce que son adhésion à la cuma viticole des Éboulis, à la frontière de l’Isère et de la Savoie, lui a permis de gagner du temps.
« L’an dernier nous avons investi dans l’achat d’un filtre tangentiel », précise Julien René, également secrétaire de la cuma des Éboulis. Ce nouveau matériel à la fois plus performant et plus autonome a permis au viticulteur d’être libéré de la contrainte induite par l’ancien filtre à terre : sa présence pendant toute la durée de filtration.
Désormais le temps gagné permet à l’agriculteur de s’impliquer auprès de sa fédération. « C’est important de rendre un peu ce que nous recevons d’elle et puis il est bien que la filière viticole soit représentée », souligne-t-il.
Parmi les projets de sa cuma, Julien René imagine gagner encore un peu plus de temps à l’avenir en investissant dans un nouveau groupe d’embouteillage.
« Avec le groupe dont nous disposons aujourd’hui et qui est à l’origine de la création de la cuma en 2007, nous embouteillons 1 500 bouteilles par heure. Avec le nouveau groupe que nous envisageons d’acheter nous serons en capacité d’en embouteiller 3 000 à l’heure, soit le double. C’est un véritable gain de temps », ajoute le viticulteur qui souhaite investir à terme dans la création d’un bâtiment commun aux adhérents.
Etre représentée à la fédération
Si Sandrine Gilloz est devenue adhérente à la cuma de l’Abbaye de Beauregard, c’est en premier lieu pour faire des économies. Mais aujourd’hui, l’agricultrice a choisi de s’engager auprès de sa fédération départementale pour représenter les femmes.
« C’est indéniable, le métier se féminise. Il faut naturellement que des femmes soient représentées dans nos instances », assume Sandrine Gilloz.
Un engagement vécu comme une évidence par celle qui est également élue à la chambre d’agriculture. « Les fédérations travaillent en synergie avec les agriculteurs, les agricultrices, les cuma, la chambre d’agriculture. Il me semble normal que nos instances soient à notre image. »
Accompagner les changements de pratiques agricoles
Dans la cuma de Chignin, les adhérents profitent du modèle coopératif pour engager un changement de pratiques agricoles. Deux tiers des 12 adhérents sont désormais en bio.
« La cuma est indéniablement une facilitatrice pour changer ses pratiques. À Chignin, nous nous sommes toujours servis de la cuma pour moderniser notre matériel et aujourd’hui nous allons tous ensemble vers l’agroécologie grâce au modèle cuma », témoigne Didier Berthollier, le président.
Pour passer en bio, le viticulteur savoyard a constaté que le matériel était particulièrement onéreux, il considère que la mise en commun via une cuma est un système qui fonctionne pour permettre la conversion.
En plus, en changeant le matériel collectif, il incite les plus rétifs à prendre le virage écologique : « Le dernier tiers de nos adhérents, qui n’est pas encore en bio a aujourd’hui une pratique plus vertueuse car il dispose du matériel. »
Un système qui fonctionne d’autant plus, selon lui, car la plupart des aides dont la cuma peut bénéficier vont également dans ce sens.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :