Avec des matériels pour les noix parfois spécifiques, l’investissement en cuma permet par exemple de sécuriser la récolte. Mais aussi d’investir dans une chaîne de transformation ou encore dans des matériels partagés avec d’autres activités. Créée en 2021, la cuma de Longchamp est désormais la coquille juridique qui encadre les pratiques agricoles solidaires de cinq agriculteurs et amis. « Cette cuma nucicole ne fait qu’acter ce que nous faisions déjà. L’avantage en plus de pouvoir bénéficier d’un accompagnement de la fdcuma dans l’élaboration de dossiers de subventions et le développement des projets », explique Céline Moiroux, la présidente de la structure coopérative.
Des projets avec la cuma nucicole
La cuma de Longchamp est en réalité un groupe d’amis composé de seulement cinq membres. Mais si le nombre est réduit, et tend à le rester, les ambitions sont grandes.
« Il nous faut une seconde récolteuse à noix pour ne pas être coincés lorsque la première tombe en panne. Nous avons aussi prévu d’acheter une seconde herse rotative, pour la même raison. Nous prévoyons aussi d’acheter un atomiseur et un tracteur de 120 ch, qui seraient dédiés à la nuciculture ».
D’ici deux ans, les adhérents de la cuma de Longchamp souhaiteraient aussi installer, dans un bâtiment dont ils disposent déjà, une chaîne de transformation.
Une diversification qui existe grâce à la cuma nucicole
S’il est le nouveau président de la cuma de Saint-Antoine de l’Abbaye, élu en 2019, Fabien Ageron connaît bien les forces et les faiblesses de la structure puisqu’il est dans le bureau depuis déjà 20 ans. Dans la cuma, l’activité noix est certes secondaire mais elle permet d’exister grâce à la cuma.
Aujourd’hui aux manettes, il espère remettre les pendules à l’heure. « Nous avons remis à jour le règlement intérieur et il sera appliqué cette fois », livre-t-il sans ambages. « Aujourd’hui, nous voulons du matériel plus performant, plus récent. Et j’aimerais que nos adhérents ne confondent pas coopérative d’utilisation de matériel agricole et entreprise de location de matériel. »
Le nouveau président n’y va pas par quatre chemins. Et il mesure clairement la tâche qui lui incombe de gérer avec rigueur sa cuma. « Mon objectif est bien de faire respecter les règles, c’est la condition sine qua none pour que ça fonctionne, d’autant qu’aujourd’hui beaucoup d’adhérents confondent un peu tout. Il y a un mélange des genres. J’ai parfois le sentiment que ce sont les mentalités, trop perso, qui sont à changer », tranche-t-il.
Un matériel commun entre éleveurs et nuciculteurs
La cuma du Piedmont est composée d’éleveurs et de nuciculteurs. Les deux groupes avaient la volonté de se lancer dans le semis direct. Les premiers pour pouvoir mettre en place rapidement des compléments fourragers et les seconds pour implanter des couverts dans les vergers.
Pour le groupe de nuciculteurs, la puissance disponible n’excédait pas 100 ch. « Nous avons des tracteurs spécialisés pour les vergers », indique Raphaël Gaillard, président de la cuma. Des tracteurs compacts et plutôt légers. Les adhérents ont donc réalisé un cahier des charges en procédant par élimination. Pas de semoir porté, trop lourd pour les tracteurs. Pas de trémie haute pour ne pas heurter les branches des noyers. Une largeur maximum de 3 m et une longueur la plus courte possible pour tourner au bout des rangées.
Mais aussi un semoir qui ne ressorte pas de pierres, préjudiciables lors de la récolte des noix au sol. Depuis 3 ans, le semoir direct est en service et utilisé par les deux groupes. Un investissement difficilement réalisable en individuel compte tenu des surfaces travaillées, mais rendu possible grâce à la cuma.
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