Le semis direct en démonstration répond aux préoccupations des membres du GIEE Champs d’Action Combretois. Les sécheresses successives impactent l’implantation des cultures. De l’autre côté, les fortes pluies augmentent un phénomène d’érosion déjà très présent. Une des solutions passe par un moindre travail du sol et le passage au semis direct ou simplifié. Un changement de pratique et de modèle loin d’être évident. Modifier ses pratiques culturales, ajuster la fertilisation, modifier ses rotations, introduire des couverts végétaux sont autant d’étapes à franchir pour arriver au semis direct. Mais une technique qui attire avec environ 200 personnes qui assistaient aux différentes démonstrations de la journée.
Du semis direct dans 2 types de parcelles
La démonstration se déroulait en 2 parties. Le matin dans les coteaux avec une parcelle en dévers sur laquelle une prairie était en place. L’après-midi, les semoirs se sont déplacés sur une parcelle moins pentue dans des Rougiers plus lourds et argileux proche du hangar de la cuma. Chacun des semoirs avait pour mission de semer une bande composée d’un mélange de triticale, vesce et différents trèfles.
Le développement des semis sera suivi par les adhérents de la cuma. On ne parle pas ici d’un essai avec tout le protocole qui va avec. Les réglages des différents semoirs étaient rapides. L’objectif était aussi de voir différents semoirs en action dans les dévers. Voir aussi le travail suivant que les semoirs étaient équipés de dents ou de disques.
Huit semoirs en démonstration
Pour cette journée de démonstration de semis direct, plusieurs types de semoirs étaient en démonstration. Un semoir simplifié avec le Rapid de Väderstad d’une largeur de travail de 3,00 m. Il dispose à l’avant d’une double rangée de disques qui est escamotable pour réaliser du semis direct. Trois semoirs représentaient la catégorie semoir direct à dents : l’Aguirre TD 500, le Gil Multisem 3,00 m et le Kverneland TS Drill. Les semoirs à disques étaient Agrisem avec le Boss 3,00 m, le 750A de John Deere, Gaspardo avec le Gigante Pressure et l’Easydrill de Sky. Avant chaque passage, concessionnaires ou utilisateurs présentaient les atouts et possibilités de chaque semoir.
Des tarifs à prendre en compte
En Auvergne Rhône-Alpes, la frcuma a réalisé une caravane de démonstration de semoirs directs et simplifiés dans 3 départements fin 2023. Elle présentait pour info un coût d’investissement pour chaque type de semoir. Pour un semoir TCS l’investissement tourne entre 24 000 et 26 000 €/m. Le coût de revient pour un appareil de 3 m tourne entre 35 et 45 €/ha pour une surface travaillée autour de 300 ha/an. Un semoir direct à dents 3 m représente un investissement entre 8 000 et 11 000 €/m pour un coût de revient de 30 à 50 €/ha pour une surface entre 100 et 150 ha. Le semoir direct à disques représente un investissement qui se situe entre 20 000 et 25 000 €/m. Son coût à l’utilisation est entre 35 et 45 €/ha pour une surface autour de 300 ha.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com