C’est entre plusieurs unités de méthanisation ardennaises que la journée de démonstration consacrée à l’épandage a eu lieu dans les Ardennes. Sous un ciel menaçant et même quelques gouttes, les huit matériels d’épandage présentés le 21 septembre à Leffincourt, ont montrés leurs capacités.
Organisation et charge de mécanisation
Ce jeudi là, huit tonnes à lisier de marques différentes et équipées d’enfouisseurs, de pendillards ou de disques ont pu montrer ce qu’elles avaient dans le ventre. « Nous avons également fait évoluer un système d’épandage sans tonne avec une caisse tampon », raconte Charlène Golli, responsable de l’évènement et animatrice à la fdcuma des Ardennes.
En plus du machinisme, quatre ateliers techniques étaient organisés. Le premier, sur la charge de mécanisation et organisation du travail a permis de présenter une cuma plutôt performante en matière d’épandage. La cuma des quatre cantons, présentée ce jour là, a quatre tonnes à lisier pour 28 adhérents.
Dans leur stratégie d’équipement, la performance des chantiers est une variable primordiale. Mais ils n’oublient pas les aspects réglementaires, techniques et économiques. Ainsi, ils obtiennent un coût de revient compris entre 10 et 20 €/voyage.
Prix des tonnes à lisier : +1500€/m3 en 5 ans
Un zoom sur le marché des tonnes à lisier et des options possibles était prévu. « En cinq ans, les prix des tonnes ont augmenté de 1 500 €/m3 », nous informe-t-on. Plus chères mais mieux équipées d’enfouisseurs, de pendillards ou encore des largeurs de rampes importantes. Il faut tout de même garder en tête la consommation de carburant qui peut représenter un montant important selon la tonne utilisée.
Place ensuite à un atelier concernant la réglementation. Ici, le visiteur pouvait revoir les bases de l’épandage: périodes et conditions pour épandre des l’effluents selon les cultures dans les parcelles pour valoriser au mieux la fumure, les documents obligatoires et les distances à respecter. Quelques notions de réglementation autour du stockage ont été délivrées.
Mieux mesurer les effluents
Les deux derniers ateliers étaient davantage tournés vers l’agronomie. Avec un atelier consacré aux valeurs organiques et minérales des effluents. Les conseillers de la chambre présents pour ce rendez-vous ont pris l’exemple d’une analyse d’effluents pour ensuite interpréter les résultats.
Enfin, un dernier atelier était destiné au différents types de matière organique et leurs caractéristiques en matière de fertilité. En rappelant que « comme pour les exportations de paille et le retour de fumier, l’exportation de biomasse, qui contient des éléments nutritifs et du carbone, vers un méthanisateur doit être compensée par des apports, soit de digestats soit d’autres produits organiques. »
Au total, environ 140 personnes et élèves en agriculture ont déambulé sur le terrain de la démonstration ce jour là. « Nous avons essayé de montrer le plus de systèmes d’épandages possibles, avoue l’animatrice. Il était également important de revoir les notions agronomiques et réglementaires pour tenter d’être le plus complets possible. »
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