Début mars, Entraid’ vous donnait la parole avec un sondage sur les organisations des chantiers collectifs d’épandage d’effluents liquides. L’objectif, évaluer quels sont les matériels les plus plébiscités, les volumes épandus, la délégation ou non des chantiers, la dissociation ou non du transport, etc…
Tout d’abord, une large majorité des répondants ne disposent que d’une ou deux tonnes à lisier (73% des réponses). Toutefois, 5 répondants déclarent disposer d’un automoteur d’épandage et de tonnes de transport.
La rampe à pendillards plutôt que l’enfouisseur
Concernant les équipements d’épandage montés sur les tonnes à lisier, seules 27% restent à la buse palette. Ainsi, 73% des répondants affirment utiliser des rampes à pendillards et/ou des enfouisseurs. La rampe à pendillards restant la plus plébiscitée par rapport à l’enfouisseur.
En outre, ces équipements servent principalement à l’épandage de lisiers issus des exploitations adhérentes (48%). Cependant, on remarque que jusqu’à 48% des volumes épandus concernent des digestats issus de la méthanisation.
Une dissociation du transport encore rare selon notre sondage sur les chantiers collectifs d’épandage
Par ailleurs, côté volumes épandus, le sondage sur les organisations de chantiers collectifs d’épandage d’effluents liquides fait ressortir principalement des volumes annuels inférieurs à 25.000m3 (53% des répondants). En complément, 25% des cuma déclarent épandre 25 à 50.000m3 par an, 12% 50 à 75.000m3 et 11% plus de 75.000m3.
Ensuite passons à l’organisation des chantiers. Dans 73% des cas, le transport n’est pas dissocié de l’épandage. Seuls 16% des répondant affirment utiliser des véhicules de transport qui ravitaillent le matériel d’épandage au champs. Enfin, 11% font le choix d’une logistique avec un caisson tampon mobile.
Un chantier qui se fait encore seul
Pour le chargement des tonnes, 13% des répondants disposent d’un bras tourelle. Généralement le cône de chargement suit la tonne de fosse en fosse (41% des cas). Toutefois, pour 30% des cuma ayant participé au sondage, certains adhérents disposent de leur propre cône de chargement pour limiter les manipulations salissantes. On notera même que pour les 17% restant, chaque fosse a son propre cône.
Puis, à la question «comment fonctionnent les chantiers d’épandage ?», une large majorité des répondants affirment travailler seul, en attelant son tracteur à la tonne à lisier de la cuma. Le chiffre grimpe même à 72% des répondants si on inclue les adhérents utilisant le tracteur de la cuma. Ainsi, les chantiers collectifs avec entraide ne concernent que 9% des répondants. Mais on retiendra que dans 19% des cas, le chantier d’épandage est délégué au salarié de la cuma.
D’abord le prix selon notre sondage sur les organisations des chantiers collectifs d’épandage
Enfin, Entraid vous demandait quel était l’objectif principal de la cuma pour ses chantiers d’épandage. La facturation de l’épandage aux adhérents reste la priorité pour 57% des répondants. Ensuite, arrivent l’efficacité des chantiers (20%), le rapport bénéfices/coût de l’épandage (18%) et le respect de la réglementation (4%).
Près de 50 cuma ont participé au sondage sur les organisations des chantiers collectifs d’épandage.
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