Prestation de déchiquetage à la carte pour la cuma de l’Île verte

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Prestation de déchiquetage à la carte pour la cuma de l’Île verte

Avec les deux cuma, le GIEE a trouvé la solution pour finaliser son objectif d’entretenir et de pérenniser les haies.

La cuma de l’Île verte, située en Haute-Saône, a ouvert une nouvelle section depuis 2023. Grâce au groupement d’intérêt économique et environnemental, le GIEE Prairies Dor, elle propose maintenant une activité de déchiquetage de bois. L’objectif consiste à valoriser une ressource bocagère bien présente sur le territoire mais peu valorisée faute de prestataires de services.

L’activité déchiquetage prend forme. Incessamment, des arbres et des haies de plus d’une dizaine d’adhérents de la cuma de l’Île verte vont être broyés. 80 % des bois ainsi déchiquetés (saules, peupliers, etc.) sont destinés au paillage des élevages des exploitants en question. « Les plaquettes se composent de morceaux de bois de 3,5 cm de long et de 2 à 3 mm d’épaisseur, précise Cyril Figard, président de la cuma de l’Île verte. En litière, ils se dégradent rapidement et sont bénéfiques pour la vie du sol. » Les 20 % de bois déchiquetés restant alimentent les chaudières de deux fromageries locales et des chaufferies individuelles.

S’entourer des bonnes compétences pour le déchiquetage à la cuma de l’Île verte

Cette nouvelle section déchiquetage de bois au sein de la cuma a pu voir le jour grâce au GIEE Prairies Dor. Ce dernier s’est rapproché de la cuma de l’Île verte. Avec le réseau cuma, cette dernière a décidé de travailler avec la cuma des Nobles Pratiques  située dans le Doubs. Celle-ci proposait en effet déjà l’activité.

Elle dispose, en outre, de matériels spécifiques pour le déchiquetage et le broyage des arbres et arbustes. Elle assure ainsi une prestation de services clé en main. « Cette organisation nous convient parfaitement, souligne Laurent Darosey, vice-président de la cuma de l’Île verte. Car nous ne disposons pas de suffisamment de surface de bois à entretenir pour investir dans notre propre matériel de déchiquetage. »

La cuma fait appel à une autre cuma pour le déchiquetage du bois issus des haies.

La cuma de l’île verte fait appel à une cuma voisine pour broyer les haies et ainsi valoriser les plaquettes de bois.

Des bois en instance d’être valorisés grâce au déchiquetage

C’est un fait : faute de prestataires, les nombreuses forêts du département de la Haute-Saône restent peu exploitées. Grâce au partenariat contracté avec le GIEE Prairie Dor, la cuma de l’Île verte est aujourd’hui en mesure de proposer une valorisation des surfaces bocagères et des haies du territoire. « Nous avons trouvé un partenariat gagnant-gagnant avec le GIEE qui cherchait un partenaire local pour développer cette activité, explique Laurent Darosey. Au sein de la cuma, nous avons créé une section à part avec pour seul engagement une heure de travaux minimum pour chaque adhérent entrant. »

Cette activité représente, pour la cuma, une nouvelle diversification. Elle espère faire ainsi des émules et répondre à une demande agro-environnementale et énergétique croissante. « À l’avenir, avec le bois déchiqueté, nous pourrions peut-être trouver d’autres orientations en lien avec le compostage, notre principale activité sur la cuma, indique Cyril Figard. Toutes les réflexions sont bonnes pour apporter une dynamique agronomique et répondre aux besoins des adhérents de la cuma. » 

« Les cuma représentent pour nous la finalité du cycle d’entretien des haies »

Propos d’Yves Étignard, président du GIEE Prairies Dor.

« Composé d’une soixantaine d’adhérents, le GIEE Prairies Dor, est association constituée en 2015 par des agriculteurs de Haute-Saône. Il regroupe les bassins d’Ognon, Durgeon et Romaine. Il a été créé à l’origine pour entretenir et pérenniser les haies sur les exploitations. D’abord, nous avons travaillé sur le débouché de bois énergie. Les résineux de notre territoire étant ravagés par les scolytes, ils ne peuvent plus fournir les scieries. Conscients de cette problématique, nous avons cherché comment exploiter les plaquettes de bois en tant que paillage pour lequel les résultats sont satisfaisants.

Faute de trouver des forestiers en mesure de broyer nos haies dans les délais impartis et de façon régulière, nous nous sommes rapprochés d’investisseurs en matériel, en l’occurrence les cuma. C’est ainsi que nous avons collaboré avec le réseau cuma de Bourgogne Franche-Comté. Il nous a mis en relation avec la cuma des Nobles pratiques, déjà en possession d’un broyeur. Elle était désireuse de développer cette activité peu utilisée.

Aujourd’hui, la cuma de l’Île verte fait appel à ses services. Nous gérons les plannings des chantiers de broyage des membres du GIEE pour optimiser les déplacements. Parallèlement, le GIEE Prairies Dor anime également des formations avec, à l’appui, des intervenants experts. Il est également opérateur pour la mise en place de mesures agro-environnementales et climatiques. Il dispose d’un salarié à mi-temps dédié à cette tâche. Ce dernier accompagne les agriculteurs dans leur démarche (diagnostics entrée et sortie, etc.). »

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