C’est au départ pour alimenter une chaudière, que l’agriculteur s’est lancé à produire des plaquettes. Mais cette ressource s’est également rapidement imposée aussi dans les bâtiments d’élevage, avec les litières en plaquettes de bois. « Le but n’est pas d’arracher ou de détruire du linéaire de haie. Mais plutôt d’entretenir les haies et de valoriser leurs résidus » affirme Michel Liaud.
Pour avoir un maximum de productivité, l’agriculteur laisse monter la haie et ne passe même plus la débroussailleuse sur les frênes. Au mois de mars, il fait intervenir une entreprise avec une pelleteuse équipée d’un grappin munie d’une lame. La sécurité, le débit de chantier, la réduction de la pénibilité, le respect des clôtures et la facilité de reprise des branches sont les atouts indéniables de ce type de machine. Le bois est ensuite broyé un mois après par la déchiqueteuse de la cuma Bocage.
Litières en plaquettes de bois : attention à la méthode de stockage
« Le bois vert se broie mieux et les plaquettes sont beaucoup plus régulières » constate l’agriculteur. « Il faut absolument stocker les plaquettes juste broyées dans un bâtiment bien ventilé » observe-t-il devant son hangar de stockage ouvert aux deux bouts. Au bout de 3 mois de séchage, il est possible d’utiliser les plaquettes. « Il faut faire des tas les moins larges et les plus hauts possible, et surtout ne pas brasser les copeaux pendant la période de séchage » ajoute Teddy Marolleau et Christophe Courilleau, respectivement responsable de la déchiqueteuse et président de la cuma du Bocage.
Litière avec des copeaux purs
« Jusque-là je mettais une couche paille supplémentaire pour mes veaux. Mais cette année les résultats sont concluants en copeaux purs ». Les veaux s’y couchent d’ailleurs plus que sur la paille lorsqu’il fait très chaud. Les copeaux permettent d’avoir une base de litière très compacte qui absorbe bien. Par ailleurs, une couche de 20 à 25 cm compose l’aire d’exercice extérieure dédiée aux vaches allaitantes.
« La couleur marron de la litière peut inquiéter mais c’est l’état de propreté des animaux qu’il faut regarder » insiste l’éleveur. Il pense également que ce produit serait adapté pour des animaux qui resteraient dehors l’hiver. Seul inconvénient selon l’éleveur, éviter d’utiliser la pailleuse pour ne pas blesser les animaux.
Teddy Marolleau met quant à lui, une couche de 10 cm au moment où les génisses allaitantes prêtent à vêler, entrent dans le bâtiment. Il « re-paille » à l’aide de copeaux ou de paille environ 15 jours après. « Une couche plus épaisse mériterait d’être brassée à l’aide d’un outil à dents afin de valoriser tous les copeaux, mais cela peut être compliqué en fonction de l’accès au bâtiment » indique-t-il.
Chez Michel Liaud, 650 m3 de copeaux lui reviennent à un peu moins de 10€ le m3, abattage et déchiquetage compris, hors transport.
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