Le tas de plaquette de bois grandit d’année en année. Les déchiqueteuses des cuma de Normandie ont produit 58.700 tonnes de morceaux de bois lors de la campagne 2020/2021. Trois ans plus tôt, leur volume d’activité annuel stagnait à un niveau inférieur à 35.000 tonnes. La production a donc bondi de 86% en l’espace de trois ans. De plus, un fait notable sur la dernière année: le bocage de la Manche a particulièrement augmenté sa production.
Déchiqueteuses des cuma de Normandie: +60% d’activité sur un an dans la Manche
Cet engouement pour la prestation de déchiquetage trouve des explications à la fois en interne sur les exploitations, et à la fois sur le territoire. En effet, dans le département de la Manche, parallèlement au bond de 60% du volume de production l’an dernier, dix nouvelles chaufferies se sont allumées au cours de l’hiver. Ce quota illustre le rôle que les collectivités locales peuvent jouer dans la valorisation du bocage, à la faveur de leur engagement dans la transition énergétique.
Une conférence pour les élus de l’agglomération de Saint-Lô rappelait ces enjeux au début du printemps (à lire dans le guide pratique Entraid 2022 consacré à l’énergie). Puisque le territoire poursuit un objectif de 100% d’énergie renouvelable en 2040, le bois du bocage y aura toute sa place. D’autant plus qu’avec plus de 100m de haie par hectare qu’ils cultivent, les agriculteurs du secteur ont de la ressource à proposer.
Du bois sous les sabots des vaches
Dans leurs élevages, ces derniers trouvent aussi une utilité précieuse à ce gisement. La plaquette de bois en paillage des troupeaux fait ses preuves. Par voie de conséquence, de plus en plus de producteurs sollicitent les cinq déchiqueteuses des cuma normandes pour cet usage.
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