650 ha de maïs à ensiler qui s’ajoutent à 110 h (rotor) d’herbe : l’activité qui s’éteignait s’est bien ravivée. « Notre plus grande satisfaction est de voir huit nouveaux adhérents rejoindre le groupe de récolte », se réjouit le président de la cuma de la Braise depuis 2021. Constat d’autant plus remarquable que Sébastien Fauvel souligne : « Nous revenons de loin. » En revenant à la situation d’il y a seulement deux ans, il se souvient : « L’activité ne reposait plus que sur sept adhérents, pour 320 ha d’ensilage que nous faisions avec notre machine de 2016. Surtout, deux éleveurs prévoyaient leurs départs en retraite entre 2025 et 2027. »
Une ensileuse Claas Jaguar 970 en dix rangs arrive à la cuma de la Braise
C’est à cette date que les responsables engagent leur groupe dans le changement, avec un enjeu en tête : recueillir l’adhésion de nouvelles structures. En perspective, ils posaient un projet de renouvellement de l’automotrice en 2024. Dès lors, les agriculteurs du secteur, éventuellement intéressés par cette future machine, avaient la possibilité d’intégrer le groupe, en mode test, sur deux campagnes. En contrepartie, ces candidats devaient souscrire des parts sociales (à l’hectare engagé). Celles-ci sont remboursables s’ils ne souhaitaient finalement pas poursuivre l’aventure collective.
La prestation compétitive fait des étincelles
Un premier élément changeait la donne sur le plan de l’attractivité du service cette même année 2022 : En investissant dans un pickup disposant d’une sécurité Stop rock, la cuma de la Braise lançait la possibilité d’ensiler aussi de l’herbe. Thomas Lebehot ajoute un autre argument fort : « Convaincre de nouveaux adhérents n’a été possible que parce que la qualité de prestation avec Florian et Brice, nos chauffeurs, est reconnue. » Enfin, il y a aussi le sujet du tarif compétitif : à 145 €/ha (maïs), comme à 300 €/h rotor (herbe), le carburant est inclus. « Ça fait réfléchir », assure le responsable d’activité.
Organisation au sein
Le jeune agriculteur poursuit : « Nous sommes plusieurs de la même génération à nous être installés. Nous nous connaissons et la discussion est donc possible. En somme, ce renouvellement de génération des chefs d’exploitations de notre territoire a fait naître une nouvelle dynamique. » Pour autant, la réussite du groupe sur le long terme reposera sur son bon fonctionnement. « Chacun doit être satisfait de la qualité et de la disponibilité du service », résume Thomas Lebehot.
Anticipation du renouvellement d’ensileuse pour les responsables de la cuma de la Braise
Le 13 septembre dernier, le groupe ensilage de la cuma de la Braise a tenu sa réunion de planning de la campagne, à l’occasion d’une matinée ‘Matière Sèche’. En fonction des maturités mesurées, les adhérents ont positionné leur première grosse journée. Le responsable précise : « La règle, c’est que l’ensileuse ne revienne pas plus de deux jours consécutivement chez le même adhérent. » Puis selon un ordre déterminé et tournant au fil des ans, chacun place sa 2ᵉ journée, puis sa 3ᵉ. Un repas convivial consolide ce rendez-vous d’échanges. En quelque sorte, ceci participe aussi au bon déroulement des chantiers.
Une activité clef du dynamisme global
S’ils comptent aussi sur leur Jaguar 970 de 790 ch, à 24 couteaux, 4 roues motrices, bec dix rangs et réglages centralisés sur console, les responsables ont conscience de la complexité du chantier de récolte fourragère. À elle seule, l’ensileuse ne fait pas le débit : « Améliorer la logistique mise en place sur nos ensilages fait partie du challenge. » La cuma s’est dotée d’une remorque à trois essieux de 50 m³, La Littorale. Un moyen d’optimiser « des puissances de traction disponibles chez certains d’entre nous », justifient les dirigeants de la coopérative qui a également renouvelé un tracteur de 185 ch.
Désormais, les adhérents ont accès à un Case Puma de 200 ch pour 17,50 €/h. Autant d’investissements qui montrent le dynamisme de toute la cuma finalement.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :