Couverts végétaux en viticulture : adéquation entre objectif et ressources des viticulteurs
Ainsi, dans une vigne peu vigoureuse, le viticulteur pourra prioriser l’objectif d’augmenter la fertilité du sol. Cette situation privilégie le choix d’un couvert annuel type engrais vert avec dominante de légumineuses. « Si à l’inverse votre vigne est vigoureuse, l’objectif du couvert végétal se concentre sur l’effet de concurrence. On privilégiera plutôt un couvert permanent avec enherbement naturel », explique Guillaume Gastaldi, conseiller de l’ATV49, intervenant sur l’atelier technique.
Le couvert végétal, une façon de réduire les charges liées aux intrants
La présentation dispense ainsi plusieurs conseils pour l’implantation et la destruction des couverts. Une vingtaine de viticulteurs y assiste, avec intérêt. En effet, très peu d’entre eux réalisent des couverts végétaux. Le principal frein de cette pratique est que l’implantation des couverts se réalise au même moment que les vendanges. Néanmoins, pour ceux qui en sèment, le constat est très positif notamment en ce qui concerne l’apport en azote par les légumineuses. Certains n’observent pas de différence entre une parcelle avec fertilisation azotée habituelle et une autre où un apport réduit de 30 % est complété par l’implantation de féverole.
La dégradation des conditions météorologiques a réduit la démonstration prévue à une présentation approfondie des différents types de semoirs. Néanmoins, les échanges avec les concessionnaires et constructeurs présents ont approfondi les aspects techniques, abordant l’intérêt d’avoir plusieurs trémies pour semer des graines de tailles différentes, de pouvoir régler la pression de l’élément semeur ou encore de pouvoir semer les graines à différentes profondeurs… Les présentations mettaient également en avant l’avantage du semis direct par rapport au combiné pour les couverts végétaux viticoles. Ce type de semoirs permet de plus d’implanter un nouveau couvert dans le précédent ou ses résidus (mulch, couvert séché, etc.).
Investir collectivement pour adopter les couverts végétaux en viticulture
De ce fait l’outil de semis direct sera par exemple à privilégier par le viticulteur qui souhaite garder des sols couverts toute l’année. Avec la présence de la cuma du Haut Layon (basée sur la commune), les échanges se sont aussi portés sur l’investissement en collectif. Depuis 2018 et son investissement de 11 830 € pour cet outil, la cuma locale propose à ses adhérents un semoir GIL, pour un coût de 9 €/ha. Les cinq utilisateurs sont engagés sur la totalité de leur surface viticole, soit plus de 140 ha.
« Personnellement, je l’utilise pour la préparation des parcelles à planter et pas encore pour l’inter-rang », explique Nicolas Tamboise, président de la coopérative. « Nous avons fait le choix d’un tarif fixe, que nous ayons semé ou non. » En outre, la cuma du Haut Layon dispose de la traction adaptée à l’outil d’environ une tonne : « On peut utiliser notre propre tracteur mais on s’est rendus compte qu’il valait mieux prendre celui de la cuma », témoigne encore le président.
- le maintien de l’humidité du sol,
- la fertilité du sol, en apportant azote et matière organique,
- la structure du sol (protection contre l’érosion, effet de décompaction),
- l’infiltration de l’air et de l’eau.