Tournesol, une campagne complexe

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Tournesol, une campagne complexe

Le bilan de la récolte 2024 de tournesol est mitigé avec un rendement estimé à 20 q/ha en moyenne.

La culture du tournesol a elle aussi subit les affres de la météo de l'année 2024. Entre des retards de semis et de récolte, la production française est attendue en retrait.

Quelles que soient les cultures, l’année 2024 est à oublier rapidement. En tournesol, aussi, la campagne était compliquée du début jusqu’à la récolte. En effet, les conditions humides dès les semis et tout au long du développement de la plante ont détérioré la qualité du grain. Résultat, les tournesols ont été mûrs très tardivement, allongeant la récolte à trois mois. L’heure est au bilan de la récolte 2024 de tournesol.

Un bilan de la récolte de tournesol 2024 mitigé

« Fait historique, une part non négligeable des surfaces n’a pas été récoltée, alerte Terres Inovia dans une note. Impossibilité de rentrer dans les parcelles, culture non mûre et graines trop humides, ou parcelles versées à la suite d’intempéries. » Ce constat dépend bien sûr des bassins de production. Les plus touchés restent l’ouest et le centre de la France ainsi que la Bourgogne. Là, les abandons représentent jusqu’à 15 % de la sole.

Forcément, cette situation se répercute dans les chiffres. Le rendement moyen est estimé à 20 q/ha. « Ce rendement est inférieur à la moyenne quinquennale établie à 23,1 q/ha, précise Terres Inovia. La production nationale de graines de tournesol devrait néanmoins être similaire à celle obtenue entre 2015 et 2020. Avec un volume d’environ 1,4 million de tonnes de graines. »

Une culture rentable

Malgré la déception de l’année 2024, la filière tournesol tient à rappeler l’intérêt de la culture. Même cette année où les récoltes humides, à plus de 15 % d’humidité contre 9 normalement, ont exacerbé les coûts de séchage. « L’augmentation du prix de vente des graines de tournesol observée en fin de campagne permet à la culture de tirer son épingle du jeu dans les zones récoltées précocement, estime l’institut. La marge brute du tournesol semé à date habituelle, au mois d’avril, est estimée à environ 1 000 euros par hectare. »

Et c’est sans compter sur ses atouts agronomiques. Le tournesol reste, normalement, une plante qui se récolte tôt et qui permet donc à l’agriculteur de semer les céréales suivantes dans de bonnes conditions. Culture de printemps, elle permet de casser la rotation et ainsi bien gérer les adventices et structurer le sol.

En plus d’être robuste face aux conditions météos changeantes, le tournesol est une culture de cycle court qui demande donc peu d’intrants.

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