Quand il faut y aller, faut y aller ! C’est le message de Terres Inovia lancé courant octobre. En effet, la situation s’aggrave de jour en jour et il ne s’agit pas de tergiverser. La récolte 2024 de tournesol s’annonce désastreuse dans de nombreux territoires.
Une récolte de tournesol 2024 désastreuse ?
« Dans plusieurs situations, il sera impossible d’atteindre la norme d’humidité de 9 %, quel que soit le scénario météorologique, annonce Terres Inovia. Dans ce contexte, il peut être plus judicieux d’accepter de récolter avec un taux d’humidité supérieur, engageant des frais de séchage, plutôt que de risquer de manquer une fenêtre propice et reporter la récolte. »
Être raisonnable
En effet, reporter la récolte, c’est prendre le risque d’une dégradation des graines avec des verses, de subir des dégâts d’oiseaux, ou du gel, etc. Sans oublier une altération de la structure du sol ainsi qu’un retard notable des semis de céréales qui suivent.
« Espérer atteindre la norme demandée est illusoire, les capitules noirs agissent comme des éponges et retiennent l’humidité, explique l’institut technique. Pour minimiser les pertes, il est essentiel de réduire le taux d’impuretés. » Évitant ainsi des réfactions supplémentaires.
Sauver ce qui peut l’être de la récolte de tournesol 2024 qui s’annonce désastreuse
Les semis se sont étalés sur de nombreuses semaines au printemps, les situations sont donc très hétérogènes. Il y a, tout d’abord, les parcelles encore vertes ou jaunes. » La maturation se poursuit, mais elle va être longue, estime Terres Inovia. Selon la météo des prochaines semaines, des récoltes seront peut-être possibles, courant novembre. » Patience donc.
En revanche, pour les parcelles marron, il est temps de les récolter. « Selon les machines, c’est faisable jusqu’à 20 % d’humidité, annonce l’institut technique. Ensuite, c’est plus compliqué. Il est essentiel de surveiller régulièrement le salissement des grilles. »
Pour les champs dans lesquels le tournesol est encore debout et noir, la récolte se poursuit. « Bien que des réfactions puissent atteindre, voire dépasser, 80 €/tonne pour des humidités autour de 20 %, la récolte reste rentable dans tous les cas », a calculé Terres Inovia.
Ne pas se priver d’une opportunité
Dans certains cas, les tournesols sont couchés et il est donc impossible de les ramasser. « Dans ces situations, un passage de broyeurs à axe horizontal pourrait détruire une partie de l’appareil végétatif, précise l’institut technique. Un passage de disque pourrait ensuite faciliter la coupe des tiges pour permettre le passage des semoirs. Cependant, dans des conditions humides, cette opération reste délicate. »
Les situations extrêmes demandent bien souvent des réponses pragmatiques. « Il est nécessaire d’adopter la meilleure stratégie pour sauver ce qui peut l’être, afin de limiter les pertes économiques, martèle ainsi Terres Inovia. Les marchés pour les oléagineux sont actuellement favorables, et il serait dommage de retarder la récolte au point de se priver d’une opportunité rémunératrice. »
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