La simplicité du Valtra N154 donne satisfaction à la cuma des Collines, située en Mayenne. Utilisé essentiellement par cinq adhérents tout au long de l’année, il est cependant conduit par d’autres de manière occasionnelle. Le président de la cuma, Christian Masserot, rapporte que la prise en main du Valtra N154 est assez naturelle. « Personne n’appelle parce qu’il se retrouve bloqué avec celui-ci », témoigne-t-il. Le responsable de coopérative apprécie, d’autant qu’il ne peut pas en dire autant des autres tracteurs.
Avis d’utilisateur Valtra N154 : « il sert un peu à tout »
En 2022, la cuma du nord-est de la Mayenne achète ce tracteur de 155 ch dans le cadre d’un renouvellement. Le groupe l’utilise principalement pour l’épandage de 22 000 m3/an de lisier, pour du semis. « Je le prends aussi pour le fumier et il assure du transport. Finalement, il sert un peu à tout », constate le président.
Ainsi, l’engin répond pleinement à l’objectif de l’activité, créée au début des années 90 : mettre à la disposition des éleveurs adhérents la puissance nécessaire aux travaux des champs. « Nous avons très vite eu deux tracteurs », se souvient Christian Masserot. Aujourd’hui, la cuma des Collines possède un Valtra N114, le Valtra N154 et un Massey Ferguson de 180 ch.
Le premier, fort de 120 ch, se dédie en très grande partie à un outil attelé, qui diffère au gré des saisons. Outre le débroussaillage, avec ses roues étroites, il sert au binage et fait du semis. Datant de 2017, il est le plus ancien du parc. Le président observe toutefois qu’il est de plus en plus souvent sollicité, en lien avec la demande sur ces chantiers. À l’inverse, contrairement aux prévisions, le carnet de réservations du Massey Ferguson peine à se remplir. Acheté en 2019, c’est pourtant le plus puissant des tracteurs de la cuma. Pour sa part, le Valtra N154, dernier arrivé, parvient à l’objectif de 600 h/an que la coopérative vise. Néanmoins, au regard de l’augmentation généralisée des coûts, « il faudrait désormais faire plutôt 700 ou 750 h/an par tracteur pour maintenir les tarifs », analyse Christian Masserot.
Le Valtra N154 est conforme à l’idée que ses acheteurs en avaient
Le choix du Valtra N154 doit beaucoup à la présence de son petit frère, le N114. Outre la proximité de la concession, la garantie de cinq ans ou l’offre tarifaire bien placée, « nous étions contents du N114 », confirme le représentant de la cuma. Le confort et la maniabilité étaient les principales qualités que le groupe espérait. « C’est au rendez-vous », juge le président. Ce dernier apprécie par exemple la rapidité d’exécution des manœuvres. « Avec un petit volant, ça va vite. Et malgré la longueur du châssis, il braque bien. »
La présence de suspension sous la cabine et sur le pont constitue une réelle différence à l’avantage du Valtra, par rapport au tracteur de 2008 qu’il remplace. « Le Deutz n’avait pas tout ce confort. Peut-être que les adhérents le prenaient un peu moins pour cette raison aussi », s’interroge le responsable. À l’usage, l’agriculteur note un autre point fort du modèle. Grâce aux marches larges et décalées, et à la grande ouverture de la porte, « la cabine est très facilement accessible ».
Le Valtra N154 ne consomme pas plus que d’autres
Côté GNR, l’utilisateur du Valtra N154 compare : « Il ne consomme pas plus que d’autres. » Au travail du sol avec des outils de 3 m, il serait « cohérent ». L’agriculteur table sur une consommation moyenne de l’ordre de 12 l/h sur la plupart des chantiers. « On monte peut-être à 18 l/h avec le décompacteur. Dès lors qu’il y a beaucoup du transport, on consommera plus aussi. Avec les pentes, pour un quatre-cylindres, on lui en demande beaucoup. »
Malgré quelques chevaux supplémentaires la différence par rapport aux six cylindres du précédent tracteur se ressent. « Nous en avions bien conscience au moment de choisir ce tracteur », reconnaît-il. Au-delà, l’éleveur mayennais ne relève aucune faiblesse particulière du Valtra N154, pour le moment. Car Christian Masserot nuance : « Un an après la livraison, il est encore tôt pour se prononcer définitivement de cette manière. »
Un choix assumé d’un quatre-cylindres
La politique de la cuma des Collines consiste à faire coïncider les durées d’amortissement et de détention de ses tracteurs. Son expérience récente argumentera sans doute en ce sens aussi. « Parce qu’il était économe (13 €/h) et qu’il fonctionnait bien, nous avions conservé le Deutz. Mais ce que nous avons gagné à un moment, nous le payons après », résume Christian Masserot. La casse qui a imposé son remplacement par le Valtra N154 a influé sur les charges d’entretien et de réparation sur le dernier exercice, et à la fois a alourdi l’impact du nouvel investissement, en raison de la faible reprise (17 000 €).
Ainsi pour 2022, la cuma des Collines a respectivement facturé ses trois tracteurs 15 €/h, 18 €/h et 23 €/h, du moins au plus puissant. Or ces niveaux correspondent à une hausse de l’ordre de 40 % par rapport à ses références historiques. En retrouvant un niveau de charges d’entretien et de réparation conforme à la normale, le président estime que ces tarifs pourraient néanmoins se réduire.
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