La cuma du Labiou livre son avis d’utilisateur du semoir Bednar Omega 3000 L n’entre pas directement dans la catégorie des semoirs directs. Mais il offre une large plage d’utilisations. Utilisé depuis 2 campagnes, le semoir d’une largeur de 3m travaille une centaine d’hectares par an. Principalement pour des recharges de prairies mais aussi pour l’implantation de méteils ou de céréales.
A l’aise dans tous les terrains
Devant la barre de semis de multiples équipements permettent de s’adapter à différentes configurations de préparation du sol. A l’avant, un rouleau à pneu nivelle le sol entre les roues du tracteur. Ensuite, 3 rangées de disques sont installées pour affiner la préparation du lit de semences. Les 2 premières sont composées de disques crénelés agressifs disposés en X. La troisième dispose de disques gaufrés pour une production de terre fine. Des disques suivi d’un rouleau à pneu sur toute la largeur de travail en charge de rappuyer le sol avant la barre de semis.
L’avantage de tous ces équipements, «c’est qu’il est possible de semer n’importe quoi sur tous les types de terrains» argumente Cédric Viallemonteil adhérent de la cuma. Le semoir offre de multiples alternatives. Il est ainsi possible de travailler avec les trois rangées de disques dont la profondeur de travail est réglable hydrauliquement. Les 2 premières rangées peuvent s’escamoter ainsi que la troisième. «Cela permet de s’adapter à différentes préparations de sol.»
Avis d’utilisateur du semoir Bednar Omega 3000 L: les photos
Prise en main du Bednar Omega 3000 L: de nombreux réglages à connaitre
A la vue de tous les équipements du semoir, les adhérents ont confié la conduite à un seul chauffeur. «Je réalise tous les semis. Le semoir n’est pas difficile à prendre en main. Mais il est possible d’intervenir sur une multitudes de réglages: nombre de rangées de disques à faire travailler, gérer leur profondeur de travail, régler la pression des éléments semeurs…» Un regret de la part de la cuma de ne pas avoir une mise en route par le constructeur.
Mais il est aussi possible avec ce semoir de réaliser un semis direct. «Il faut que le terrain s’y prête. Pour recharger une prairie, le sol doit être souple, sinon la pression des éléments semeurs n’est pas suffisante. Cette année, j’ai testé le semis direct d’un maïs derrière un vieux dactyle en fermant une descente sur deux. C’était l’année pour réaliser cet essai. Au final le rendement est correct. Surtout par rapport à la charge de travail déployée.»
Attention dans les dévers
Un semoir tout en longueur qui mesure 8m de long, «auxquels il faut rajouter le tracteur». Cela représente un attelage très long. Pas toujours facile à manœuvrer dans nos petites parcelles. «Même si l’absence de cardan permet de tourner très court.» Un semoir lourd avec 4 tonnes à vide et aucun report de charge sur l’arrière du tracteur. De petites parcelles aussi avec des dévers. C’est le principal inconvénient. Le semoir ne tient pas sa ligne. «Il glisse et le tracteur fini par marcher en crabe.»
Un semoir qui demande aussi une certaine puissance de traction surtout quand tous les disques sont en actions. «Avec une largeur de 3m, il ne faut pas moins de 130ch. Surtout dans les pentes.»
Récemment la cuma a essayé un nouveau tracteur disposant de l’autoguidage. «Le constat est qu’il est possible d’optimiser les manœuvres ce qui fait gagner du temps même dans les petites parcelles. Nous n’étions pas vraiment convaincus avant l’essai, mais l’autoguidage équipera certainement le futur tracteur de la cuma.»
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