Le gaec de la Garenne (Vienne) donne son avis d’utilisateur du robot Jeantil Automatic Feeding. Cette exploitation a connu jusqu’à cinq travailleurs, quand un fils puis une fille ont rejoint leurs parents, qui avaient un salarié. Le troupeau de chèvres a grandi, la surface cultivée s’est étendue. « Puis, explique Nicolas Cordeau, mes parents ont pris leur retraite, et nous avons eu des difficultés à fidéliser un salarié. Même si nos parents continuent de nous aider ponctuellement, il fallait trouver des solutions pour réduire le volume de travail et les astreintes. »
Avis d’utilisateur du robot Jeantil Automatic Feeding en vidéo
Un fort besoin de réduire le temps de travail
Pour la traite des 700 chèvres, le gaec est passé d’une installation classique avec 36 postes, à un roto doté de 56 places. « Nous y passons le même temps, mais à une personne et non deux. Cela nous libère un week-end sur deux, ma sœur Emilie et moi. » Du côté des cultures, une transition s’est engagée vers le semis direct. Nicolas a également réduit ses engagements professionnels. Mais il restait le gros morceau du paillage et de l’alimentation.
« Pour les chèvres, nous avions une mélangeuse et un chariot à concentrés, et nous repoussions à la main. Pour les chevrettes, il fallait tout faire à la main en raison de l’étroitesses du bâtiment. Nous avons cherché une solution dans les robots, avec comme critère qu’il ne travaille pas la nuit, pour ne pas être dérangé par les alertes éventuelles. » La machine idéale devait aussi assurer le paillage et repousser la ration. C’est ainsi que les associés se sont orienté vers Jeantil, qui avait déjà équipé des élevages de bovins et d’ovins, et un seul en caprins.
Une cuisine de précision et un filoguidage
Le système comprend d’abord une partie fixe : la cuisine. Elle rassemble différents réceptacles qu’on alimente en balles de paille, foin, ensilage, grain, concentrés, etc. « Elle a une capacité de deux à trois jours. En semaine, j’aime bien recharger chaque jour, afin de surveiller que tout se passe bien. Mais pour les week-ends, nous n’avons plus d’astreinte, et l’ensilage ne s’échauffe pas du tout. » Le système gère les quantités des différents composant de la ration et les amène dans une mélangeuse électrique. C’est d’ailleurs là qu’il faut le plus de puissance. Puis l’équipement charge l’élément mobile de l’installation : le robot proprement dit.
Avec une capacité de 8 m3, le robot peut différencier facilement différents lots d’animaux. Des tags placés sur son trajet lui servent de repères ente les différentes cases. Il se déplace vers les bâtiments par filoguidage, alimenté en énergie par une batterie. « Le robot commence le matin à cinq heure par le paillage, et refait un second passage avant la traite du soir. Il distribue de l’aliment trois fois dans la journée, et termine par une dernière repousse à vingt et une heure. » Dans le cas des chèvres, le robot peut pailler avec le même équipement que pour distribuer la ration, car les cornadis sont bas. Il y a juste une soufflerie en plus pour projeter la paille.
Une maintenance rigoureuse
La mise en place de cette installation dans l’élevage a demandé trois semaines de travaux, et une semaine de programmation. C’était en avril 2023. « Au préalable, nous avions bétonné tout le trajet du robot. Il vaut mieux un béton rugueux, pour l’adhérence, et des pentes faibles, moins de sept de pourcents. »
Même s’il est moins critique qu’un robot de traite, le robot d’alimentation demande une maintenance régulière. « Ce sont des opérations simples à réaliser soi-même : dépoussiérage, graissage, tension de chaînes, vidange de réducteurs, etc. Et pour la partie informatique, le constructeur fait les mises à jour à distance. »
Enfin, en cas de problème plus sérieux, le concessionnaire est à moins de 30 minutes. A propos de nettoyage, précisions que le traitement des produits secs dans la cuisine génère une quantité notable de poussière. Des nettoyages réguliers sont nécessaires.
Point fort du robot Jeantil : le confort de travail
Au terme de presque un an d’activité au gaec de la Garenne, le robot d’alimentation a donc répondu à la baisse de main d’œuvre disponible. Mais il a aussi supprimé des tâches pénibles et permis aux associés d’effectuer le travail restant avec plus de souplesse dans les horaires.
Dans le bilan économique, Nicolas Cordeau estime que le robot coûte l’équivalent d’un salarié à plein temps, tout en soulageant les associés d’une astreinte quotidienne.
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