Le choix d’une arracheuse de betteraves reconditionnée. Ce début décembre, dans les plaines de la Marne, Matthieu Lazarek finit d’arracher les betteraves en toute sérénité. L’entrepreneur est au volant d’une Grimme Maxtron 620 achetée comme exploitant associé en 2014. Une machine de 2007, acquise alors d’occasion, avec 4 500 heures au compteur, et aux organes de récolte largement reconditionnés. Aujourd’hui, l’entrepreneur pilote toujours cette arracheuse. Elle a maintenant 9 500 heures. Et son 6 cylindres Mercedes ronronne comme une bête.
« Le prix des machines neuves devient prohibitif »
Matthieu Lazarek aux commandes de l’intégrale Maxtron 620, une machine de 2007.
« Je n’ai jamais eu de gros soucis sur la machine, dit-il. Je suis très content et m’y retrouve économiquement. Et je n’explose pas le prix de l’arrachage. Je ne fais pas plus de surface non plus. Car je veux réaliser un travail de qualité, pas de quantité. Ce sont les gens qui me demandent ! ».
Fort de ce qui est pour lui un très bon investissement, il récidive 10 ans plus tard. Il rachète cette année une Grimme Maxtron d’occasion, de 2017 et 2 800 heures, elle aussi reconditionnée, et garantie un an pièces et main-d’œuvre. « Le prix des machines neuves devient prohibitif. Alors, je me suis tourné à nouveau vers l’occasion reconditionnée. D’autant que les Maxtron 2 ont été un peu améliorées ».
Arracheuse de betteraves reconditionnée : plus de 50 000 € de pièces
Si le bloc moteur, la transmission et les essieux sont bons à l’achat d’occasion, il n’en est pas de même de la plupart des organes de récolte. « Il a fallu remettre en état tout le système de scalpage », commente Matthieu Lazarek.
« Mais pas seulement. Il a aussi fallu changer une partie du rotor, changer les roues Oppel, revoir les boîtiers, changer l’entraînement des tapis et les tapis sous cabine, changer tous les rouleaux, racheter des tapis élévateurs et de vidange neufs, etc. »
Un inventaire à la Prévert. Et une note salée, qui s’élève à plus de 50 k€. « Il a aussi fallu complètement changer les trains de chenilles, précise Matthieu Lazarek. Mais je repars avec une machine rénovée et livrée, et moitié prix de l’équivalent neuf ! Car ça reste une machine simple pour une arracheuse automotrice. Pas comme d’autres modèles ».
Vidage de la trémie de plus de 30 m³ grâce à un tapis élévateur.
« C’est la société Thiérart qui a fait le reconditionnement pour le compte de Grimme France, poursuit Matthieu Lazarek. Et les établissements Dorez, concessionnaires Grimme aussi, font l’entretien ».
Entre la fiabilité des machines et les services appréciés, « je peux honorer deux clients en même temps, notamment quand la météo est plus favorable. Par exemple, l’année 2023 était vraiment galère, et j’ai pu bien bosser dans de petites fenêtres météo ».
800 ha/an à deux Maxtron
Après ces 10 ans passés sans encombre, son objectif est maintenant d’amener la première Maxtron sur encore 5 à 6 ans de récolte, à un rythme d’environ 300 ha/an, un peu moins intense que ces dernières années.
« Je fais en tout dans les 800 ha d’arrachage de betterave avec les deux Maxtron, décrit Matthieu Lazarek, confiant dans sa stratégie. Pour moi, ces machines ont un autre gros avantage. Je peux facilement les réparer. J’ai même appris à comprendre les codes erreurs et à intervenir sur l’électronique, pour savoir si la cause vient d’un capteur ou d’un faisceau défaillant. Je me suis formé sur le tas, en observant. Je trouve le système de Grimme finalement assez simple ».
Matthieu Lazarek profite d’une pause pour débourrer un peu le convoiement en partie basse.
Seul bémol aux yeux de Matthieu Lazarek, la Maxtron se révèle onéreuse en entretien. « C’est une bonne machine en champagne qui respecte les betteraves. Mais dans le calcul économique, il ne faut pas sous-estimer les pièces d’usure à changer. Heureusement Grimme assure de produire les pièces de machine jusqu’à 10 ans après la fin de production d’une série ».
Quant au service, rien à dire. « Grimme dispose de pièces neuves et d’occasion. On n’est jamais arrêtés très longtemps, car je peux commander une pièce la veille au soir et être livré chez moi ou chez le concessionnaire le lendemain matin ».
Heureux de ses deux expériences avec des automotrices d’arrachage reconditionnées, Matthieu Lazarek espère renouveler l’expérience dans 5 ou 6 ans, au terme de la vie de la machine de 2007. « Peut-être encore avec une Maxtron. Leur production a été arrêtée en 2018. Si j’en trouve une, il ne faut pas qu’elle ait beaucoup tourné ».
Pour l’heure donc, la Grimme Maxtron de 2007 reconditionnée fait encore son office. « Maintenant, elle ne vaut plus rien sur le marché de l’occasion. Alors, je vais l’amener jusqu’à sa mort ». Et Matthieu dispersera sa ferraille.
L’arracheuse de betteraves reconditionnée tourne sur un chantier qui mobilise deux bennes avec un salarié de l’entreprise pour chacune.
Arracheuse de betteraves reconditionnée : Market Place
Tel est le nom de la plateforme occasion et reconditionné de Grimme. Elle centralise des centaines de machines en Europe et en Amérique du Nord, dont une cinquantaine révisée, reconditionnées, et garanties un an. Le bon fonctionnement de ces dernières est contrôlé. Et les pièces de remplacement sont d’origine Grimme.
« Une qualité de premier choix et un rapport qualité-prix imbattable » s’enorgueillit le constructeur. Non exclusive aux machines spécialisées Grimme, la plateforme propose des machines d’autres fabricants tels qu’Asa-Lift, Ropa, AVR, Dewulf, Ploeger et Miedema.
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :
