Entre plateformes numériques et certifications harmonisées, le reconditionné s’impose comme une alternative crédible, explorée par des marques comme Manitou, Grimme ou Claas. Retour sur le marché du matériel agricole reconditionné en France.
Un marché partagé entre neuf et reconditionnement de matériels
Qui fait quoi ? Entre constructeur, concessionnaire et atelier, pas facile de s’y retrouver. Il y a autant d’organisations possibles que de marques. À l’heure du tout numérique, les plateformes de vente regroupent les automoteurs reconditionnés.
Parallèlement aux grands sites d’annonces, plusieurs fabricants ont lancé leur propre site, de dimension européenne. Comme Manitou, par exemple, avec Used Manitou. Là, non seulement le fabricant vend lui-même directement une occasion reconditionnée, via sa filiale MGS. Mais le concessionnaire a également toute latitude d’y annoncer.
Au total, une centaine de chariots télescopiques y figurent. « Nous avons commencé le reconditionnement en 2015, mais ça a toujours été des petits volumes, décrit Hervé Ouisse, responsable de l’occasion. Nous sommes en train de structurer une offre plus claire ». L’affichage d’un niveau de certification harmonisé et des précisions sur les pièces changées sont à l’étude.
Le marché du matériel agricole reconditionné : les incitations sociales de l’économie circulaire
Plus avancé, Grimme a sa « place de marché ». Une plateforme web qui recense tous les matériels pour la technique de betterave, légume ou de pomme de terre. Le plus : un moteur de recherche qui permet de sélectionner spécifiquement les automotrices reconditionnées et garanties un an. Côté tracteurs, Claas dispose aussi de sa plateforme First Used. Des dizaines de machines reconditionnées y figurent.
La filière viticole n’est pas en reste, notamment avec la société Socomav, une entité largement détenue par Grégoire. « Cette structure est spécialisée sur l’occasion, explique Christophe Baron, responsable communication Grégoire. Lors de chaque projet de rachat de machine à vendanger, il y a une discussion avec le client potentiel pour étudier jusqu’où aller dans la révision et le reconditionnement ». Entre 120 et 130 automoteurs passent ainsi chaque année entre les mains de Socomav. « C’est de l’achat – revente, explique Laurent Ménard, responsable de la société. On fonctionne beaucoup en reprises de machines. Le but est aussi d’éviter le stock chez le concessionnaire ».
Used Manitou, Place de marché, Claas First Used, ou encore Fendt Certified que l’on verra plus loin… À la faveur d’incitations sociétales pour l’économie circulaire, des marques profitent donc aussi du reconditionnement. Elles investissent et testent ce marché, tout en le « markettant ».
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