Chacune chevauchant son andain, cinq presses à balles rondes, sur paille, mettent en avant leur simplicité. Le 17 juillet, alors que la météo presse les chantiers de récolte sur la pointe bretonne, le champ d’un adhérent de la cuma de Tronod se prête au jeu de la démonstration. La fédération des cuma organise la réunion technique, en situation réelle. Histoire de comparer, des rounds balers à chambre variable et avec un système de coupe du fourrage.
Test des presses à balles rondes sur paille
Les cinq rounds ont ainsi quelques points communs. « Tous les démonstrateurs ont parlé de trappe large de débourrage. À chaque fois, la lubrification des chaînes était automatique », liste Alain Laurec. L’animateur machinisme de la fédération des cuma de Bretagne pointe en même temps l’importance du regroupement des points de graissage. « C’est indispensable car cela permet de ne pas en oublier. » Chacun des représentants mentionne cet atout.
Vigilance au graissage et la lubrification
Et si l’automatisation du graissage est toujours possible, l’animateur alerte : prendre l’option n’est pas obligatoirement pertinent. En effet, « l’utilisateur risque de moins intervenir sur le graissage. Or, utiliser une graisse adéquate et s’assurer qu’elle va bien partout c’est important sur ce matériel où l’échauffement des roulements est une cause fréquente d’incendie. » À l’instar du Massey Ferguson (RB 4180 Xtra), 13 000 bottes déjà à son actif, les modèles à doubles roulements ont donc un avantage sur ce plan.
Des différences sur les pickups et les rotors
Les organisateurs de la démonstration s’intéressent au chargement des rouleaux de filets, aux mécanismes d’escamotage et changement des couteaux. Ils décortiquent les pickups. « Nous avions deux modèles sans chemin de came. Certes, ça met moins de pièces en mouvement, mais ça augmente certainement le risque de pincement du fourrage », analyse Alain Laurec. En revanche, la presse Krone se démarque par le grand diamètre de son rotor d’alimentation de la chambre de pressage (540 mm). « Pourquoi pas aussi envisager le système Pöttinger dont le rotor fonctionne de façon inversée par rapport aux autres. »
Interface intuitif pour McHale
La prise en main en cabine était un autre critère particulièrement évalué. « Le système McHale, se démarque. Il est très intuitif », observe le conseiller. Le président de la cuma de Tronod, Florent Plouzennec, ajoute : « Nous regardons aussi la facilité d’entretien. Lorsque c’est compliqué, qu’il y a des caches à retirer… on sait que l’entretien régulier ne sera pas toujours fait. »
Alain Laurec reprend : « Par ailleurs, les différences peuvent se jouer sur la facilité de réparation. Presque toutes les machines que nous venons de voir sont à courroies sans fin. Or, s’il faut en changer une, c’est tout de suite une bonne journée d’immobilisation. » Seule la presse John Deere dans cette version M (contrairement à la version R) conserve un système à agrafes. Or celui-là « paraît beaucoup plus simple à changer. »
Polyvalence attendue
À Plomelin, les adhérents de la cuma réalisent 1 500 bottes par an. Ils disposent de deux presses dont une McHale de 2017. La seconde, un modèle New Holland de 2011 « ne sert qu’en dépannage. Elle serait à renouveler », envisage Florent Plouzennec. Ils ont beau n’être que six éleveurs à constituer la cuma de Tronod, « nous avons chacun notre dimension de balles. » L’animateur conclut : Particulièrement pour un usage en cuma, une presse comme la John Deere présente ici serait par exemple appréciable dans la mesure où elle est capable de produire aussi des balles de 1 à 1,85 m. »
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