5 presses à balles rondes s’étalonnent sur la simplicité

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5 presses à balles rondes s’étalonnent sur la simplicité

À l’issue de la présentation de chaque presse, le démonstrateur avait la consigne de produire une balle de paille d’un mètre soixante de diamètre. Toutes pesaient entre 360 kg et 395 kg.

Le 17 juillet, cinq presses à balles rondes à chambre variable étaient en démonstration dans un champ de paille à la cuma de Tronod (Plomelin, 29). Prise en main des réglages, chargement du filet, entretien et mise en place des couteaux... Le comparatif se plaçait sous le signe de la simplicité du matériel.

Chacune chevauchant son andain, cinq presses à balles rondes, sur paille, mettent en avant leur simplicité. Le 17 juillet, alors que la météo presse les chantiers de récolte sur la pointe bretonne, le champ d’un adhérent de la cuma de Tronod se prête au jeu de la démonstration. La fédération des cuma organise la réunion technique, en situation réelle. Histoire de comparer, des rounds balers à chambre variable et avec un système de coupe du fourrage.

Test des presses à balles rondes sur paille

Les cinq rounds ont ainsi quelques points communs. « Tous les démonstrateurs ont parlé de trappe large de débourrage. À chaque fois, la lubrification des chaînes était automatique », liste Alain Laurec. L’animateur machinisme de la fédération des cuma de Bretagne pointe en même temps l’importance du regroupement des points de graissage. « C’est indispensable car cela permet de ne pas en oublier. » Chacun des représentants mentionne cet atout.

Vigilance au graissage et la lubrification

Et si l’automatisation du graissage est toujours possible, l’animateur alerte : prendre l’option n’est pas obligatoirement pertinent. En effet, « l’utilisateur risque de moins intervenir sur le graissage. Or, utiliser une graisse adéquate et s’assurer qu’elle va bien partout c’est important sur ce matériel où l’échauffement des roulements est une cause fréquente d’incendie. » À l’instar du Massey Ferguson (RB 4180 Xtra), 13 000 bottes déjà à son actif, les modèles à doubles roulements ont donc un avantage sur ce plan.

Presse à balle ronde McHale V6740

Les commandes de la presse McHale sont intuitives.

Presse à balle ronde Pöttinger 3180 Impress V master

L’accès aux couteaux, ici sur la presse Pöttinger, est plus ou moins facile sur les modèles présentés.

Presse à balle ronde Krone V165 Varipack

Les agriculteurs présents se sont dits « surpris par les belles bottes » faites par la presse Krone Varipack V165 ».

Presse à balle ronde Massey Ferguson, système de graissage

Le regroupement des points de graissage est indispensable pour éviter les oublis.

Presse à balle ronde John Deere V461M

Sur toutes les presses réunies le 17 juillet, la lubrification des chaînes est automatique. Ici le mécanisme du modèle John Deere V461M

Presse à balle ronde Massey Ferguson RB 4180 Xtra

L’entrainement se dédouble sur les deux côtés de la presse Massey-Ferguson.

Des différences sur les pickups et les rotors

Les organisateurs de la démonstration s’intéressent au chargement des rouleaux de filets, aux mécanismes d’escamotage et changement des couteaux. Ils décortiquent les pickups. « Nous avions deux modèles sans chemin de came. Certes, ça met moins de pièces en mouvement, mais ça augmente certainement le risque de pincement du fourrage », analyse Alain Laurec. En revanche, la presse Krone se démarque par le grand diamètre de son rotor d’alimentation de la chambre de pressage (540 mm). « Pourquoi pas aussi envisager le système Pöttinger dont le rotor fonctionne de façon inversée par rapport aux autres. »

Tableau des pesées des balles lors de la démonstration

Pour chaque presse, les organisateurs ont pesé une balle de paille.

Interface intuitif pour McHale

La prise en main en cabine était un autre critère particulièrement évalué. « Le système McHale, se démarque. Il est très intuitif », observe le conseiller. Le président de la cuma de Tronod, Florent Plouzennec, ajoute : « Nous regardons aussi la facilité d’entretien. Lorsque c’est compliqué, qu’il y a des caches à retirer… on sait que l’entretien régulier ne sera pas toujours fait. »

Alain Laurec reprend : « Par ailleurs, les différences peuvent se jouer sur la facilité de réparation. Presque toutes les machines que nous venons de voir sont à courroies sans fin. Or, s’il faut en changer une, c’est tout de suite une bonne journée d’immobilisation. » Seule la presse John Deere dans cette version M (contrairement à la version R) conserve un système à agrafes. Or celui-là « paraît beaucoup plus simple à changer. »

Polyvalence attendue

À Plomelin, les adhérents de la cuma réalisent 1 500 bottes par an. Ils disposent de deux presses dont une McHale de 2017. La seconde, un modèle New Holland de 2011 « ne sert qu’en dépannage. Elle serait à renouveler », envisage Florent Plouzennec. Ils ont beau n’être que six éleveurs à constituer la cuma de Tronod, « nous avons chacun notre dimension de balles. » L’animateur conclut : Particulièrement pour un usage en cuma, une presse comme la John Deere présente ici serait par exemple appréciable dans la mesure où elle est capable de produire aussi des balles de 1 à 1,85 m. »

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