Un disque gauffré sur le Carrier constituait l’attraction d’une démonstration organisée dans un champ de chaumes en Ille-et-Vilaine. Dans le prolongement de cette journée, c’est un essai comparatif de trois engins utilisables au déchaumage que Fabien Lorans organisait. En plus de l’outil Väderstad, « nous avons le Lemken Rubin de la cuma locale, qui est un outil qui n’a plus ses preuves à faire », explique l’animateur de la fédération des cuma Ille-Armor, et « un vibro-déchaumeur Köckerling », apporté par un agriculteur voisin. « C’est un outil efficace au déchaumage avec peu de résidus en surface, donc lorsque les pailles sont exportées. »
Germination
Plus que le déchaumage en lui-même, c’est la capacité des outils à effectuer un faux semis performant que souhaitait évaluer l’animateur. « On sait qu’il faut faire un travail très superficiel », pour générer le maximum de levée et pour éviter d’enfouir les graines laissées derrière la moissonneuse. Le représentant de Väderstad présent pour mettre en action les disques dévoilés au dernier Agritechnica confirme l’argument qui a motivé la marque scandinave à développer le Crosscutter disc. « Là, on vise un travail intensif, ultra superficiel, sur 3 cm et sur l’ensemble de la surface. » Ainsi, avec plus de terre déplacée qu’avec un disque plan, l’outil muni de Crosscutter disc se veut un peu plus tirant. Vincent Herpin conseille d’affecter « 40 ch/m environ. » Toujours par rapport aux disques droits, « pour équiper un outil de 5 m, on est entre 800 € et 1 000 € de surcoût », sachant que le matériau de fabrication reste l’acier qui fait la renommée de la marque.
Couverts
La géométrie particulière semble atteindre l’objectif et toujours d’après le représentant, cette innovation corrige un défaut souvent mis en avant par les utilisateurs de déchaumeurs à petits disques : leurs limites vis-à-vis du travail de destruction de couverts. Par son travail intensif, le disque anguleux « écrase et hache les couverts », affirme la plaquette de présentation du produit.
A Treffendel, la réussite du faux-semis réalisé avec les différents outils ce jour-là ne s’évaluera que quelques jours plus tard. Mais sitôt le passage du déchaumeur Carrier, l’animateur de la fédération des cuma observe que l’impact de la vitesse sur la qualité du travail « est encore plus prononcé qu’avec des disques classiques. » Vincent Herpin complète, « en conditions plus fraîches, on peut descendre à 12 – 13 km/h, mais sur une terre sèche, il faut au moins aller chercher du 15 km/h. »
D’autres actualités de la marque :
Vidéo – Avis d’utilisateur sur le semoir Tempo F8
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