Un peu de bioclimatologie

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Un peu de bioclimatologie

Certains paramètres météorologiques évoluent selon leur environnement. Ainsi, on peut voir se former du brouillard lorsque le froid est sec.

S’il est facile de mesurer et observer les paramètres météorologiques, connaître leurs interactions avec l’environnement, les plantes et la topographie d’un terrain complexifie les prévisions météo. Voici quelques bases de bioclimatologie.

Le point de rosée

Il détermine la température à laquelle la rosée se forme. « C’est à ce stade où la vapeur d’eau devient liquide, précise Emmanuel Buisson, directeur produits et innovations chez Weenat. Il varie toute la journée selon l’humidité et la pression atmosphérique. »

Le point de congélation

Le point de congélation est la température où l’eau se transforme en glace. En théorie, c’est zéro. « Mais à pression constante, rappelle le météorologue. La valeur va donc varier selon l’humidité et la pression de la masse d’air. » Ainsi, pour une vigne, à un moment donné, le point de congélation peut être de -2 degrés. Selon le type de la plante et même la variété, les conséquences du dépassement de ce point seront différentes.

L’évapotranspiration potentielle

L’évapotranspiration potentielle est une valeur théorique qui indique la quantité d’eau évaporée pour 1 m² d’herbe homogène. On l’estime entre 0,5 et 1 mm chaque jour en hiver. « C’est la quantité d’eau transpirée par la plante ainsi que l’évaporation de l’eau du sol, précise Emmanuel Buisson. Les agriculteurs irrigants sont très attentifs à cette valeur. Ils la mesurent et la regardent car ils peuvent agir sur cela. Pour les autres, la connaître ne change pas beaucoup les choses puisqu’ils ne peuvent pas agir dessus. »

La valeur de l’évapotranspiration varie selon l’espèce de la plante, son stade de développement et même de la variété. Cette valeur est définie par des abaques qui indiquent ainsi les coefficients culturaux. L’été l’évapotranspiration peut aller jusqu’à 10 mm/jour. En cas de grosses canicules, lorsque le chaud est très sec et un vent élevé, elle peut même atteindre les 14 mm. Dans ce cas, la plante souffre, le sol s’assèche.

Gelée blanche ou gelée noire

Les deux phénomènes sont un peu différents. Lorsque le froid est sec, avec un point de congélation de -2 degrés pour une vigne par exemple, l’eau dans le bourgeon va geler et va le brûler. Pour la gelée blanche, c’est un peu différent. Le froid est dans ce cas humide et l’eau va se condenser pour former du givre. L’humidité autour du bourgeon et des feuilles et dans la sève va se solidifier et casser les cellules car la glace prend plus de place que l’eau. La plante va alors éclater.

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