4 exemples de transition énergétique dans les cuma de Haute-Garonne

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4 exemples de transition énergétique dans les cuma de Haute-Garonne

A la cuma cantonale de Rieumes, le semis direct de couverts végétaux, via le stockage du carbone dans les sols, contribue à la transition énergétique.

À son assemblée générale, la fédération des cuma Haute-Garonne Ariège est revenue sur les initiatives des quelques cuma de son secteur qui ont su s’emparer de la thématique de la transition énergétique.

De par leurs pratiques agricoles, les cuma font des choix en faveur de la transition énergétique. Cela peut prendre plusieurs formes : la production d’électricité “verte”, le choix d’achats de matériels d’occasion, la couverture permanente des sols intégrée dans leurs pratiques culturales, etc. Illustration à travers 4 exemples.

1 / Quand la toiture valorise l’énergie solaire, pour la transition énergétique

À Péguilhan, le toit de la cuma des Trois Coteaux est branché. Cela illustre un rôle que les cuma ont à jouer sur les territoires, en produisant une énergie verte. Cette cuma d’une soixantaine d’adhérents, pour 214 000 € de chiffre d’affaires, est la première de son département à créer une Société par actions simplifiée unipersonnelle (Sasu) photovoltaïque.

L'énergie solaire est une solution que peuvent déployer les cuma pour participer à la transition énergétique.

Une toiture photovoltaïque a émergé l’an dernier sur le hangar de la cuma des Trois Coteaux, à Péguilhan.

Un an d’accompagnement du conseil d’administration pour établir le projet, et le construire d’un point de vue juridique, fiscal et comptable. La toiture photovoltaïque de 100 kWc représente aussi un investissement : 64 000 €, auxquels s’ajoutent 10 000 € de frais de raccordement. Celui-ci s’amortira sur quinze ans.

La cuma en bref

61 adhérents

Chiffre d’Affaires en 2021 : 214 464 € HT.

Matériels : moissonneuse et équipements, tracteurs, travail du sol, semis, service complet avec salariés dugroupement d’employeurs des Trois Coteaux.

2 / Stocker du carbone avec des couverts végétaux

La cuma cantonale de Rieumes a créé un groupe de semis direct pour allonger la période de couverture des sols sur les exploitations. Un sol couvert contribue à capter du carbone au sol. Et un couvert végétal enfoui dans le sol permet également de stocker ce carbone durablement. Le groupe a sauté sur l’opportunité financière des 50 % d’aides aux cuma sur le plan de relance en janvier 2021. Mais il a tout de même pris le temps de choisir son semoir de semis direct, et de construire cette nouvelle activité.

Première étape : un speed dating des concessionnaires pour affiner la marque et le modèle du semoir. C’est en connaissance de cause que le groupe a choisi le modèle Unidrill Fertisem HD 3 m de SKY. Les adhérents ont également suivi une journée de formation avec le technicien et l’animateur de la fédération des cuma de Haute-Garonne et d’Ariège. Ce qui leur a permis de prendre en main le nouveau matériel livré, mais aussi de rédiger un règlement intérieur pour ce semoir de semis direct.

Aujourd’hui, le règlement intérieur a permis de choisir un responsable du semoir, de planifier l’organisation des chantiers et d’aller jusqu’à une étape supplémentaire de mutualisation : l’achat groupé des semences.

L’investissement en bref

le Semoir direct Sky Unidrill a coûté 54 200 € HT.

Amortissement : neuf ans. Aide

France Agrimer : 50 %.

Nombre d’adhérents : 9.

Surface concernée : 235 ha (20 € / hectare en 2021).

Cultures concernées par le semis direct : blé tendre, blé dur, orge, triticale, avoine, couverts végétaux, féverole, phacélie, sursemis de prairie, luzerne, soja. Un règlement intérieur propre à la section.

3 / La cuma de Bax-Latour se dote d’une nouvelle branche

Le dernier investissement de la cuma de Bax-Latour diversifie les activités de son collectif de 32 adhérents : 20 000 € amortis sur dix ans et soutenu par une aide FranceAgriMer de 50 %. Ils sont une dizaine, des polyculteurs éleveurs, à constituer le groupe de déchiquetage de branches. Leur broyeur Eschlbock absorbe des morceaux allant jusqu’à 20 cm de diamètre.

Le bois énergie, à ne pas négliger dnans le cadre de la transition énergétique.

A la cuma de Bax Latour, des polyculteurs-éleveurs sont une dizaine à constituer le groupe de déchiquetage de branches.

Ainsi les utilisateurs s’offrent la possibilité de faire des plaquettes pour les poêles à bois, des copeaux plus grossiers pour du paillage végétal ou encore de la litière pour bovins. Ce choix d’équipement s’inscrit dans une logique d’autonomie. Grâce à lui, les agriculteurs valorisent une ressource relativement abondante mais pour autant précieuse et qui propose de nombreux débouchés.

La cuma en bref

32 adhérents.

Chiffre d’Affaires en 2021 : 36 200 € HT.

Matériels : Bétaillère, rouleau, charrue, déchaumeurs, épandeur à fumier, tracteur, herse rotative, plateau fourrager, bennes, véhicule frigorifique, faucheuse, round baler, broyeur de branches.

4 / Épandage de précision pour le digestat du méthaniseur

L’unité de méthanisation qui s’est installée sur la commune est portée par un adhérent de la cuma de Lavernose-Lacasse. Celui-ci a décidé de diversifier son exploitation. La production de biogaz génère du digestat solide et liquide qui peut être épandu pour fertiliser les champs.

Un voisin agriculteur utilise lui aussi du digestat solide composté comme amendement organique dans ses parcelles. Il avait recours à un prestataire pour réaliser ce chantier d’épandage. Dans la plaine céréalière de la Garonne, de nombreux céréaliers utilisent du compost ou du digestat solide pour fertiliser leurs cultures.

Face à ce besoin commun, les deux exploitants n’ont pas hésité à mutualiser l’achat d’un épandeur à compost de précision. En plus du gain économique, ils ne dépendent pas d’un tiers pour réaliser ce chantier en temps et en heure. Ils ont opté pour une machine haut de gamme, avec des options dites “de précision” : débit Proportionnel à l’avancement, pesée, guidage, compatibilité Isobus.

Cette création de section s’inscrit dans l’environnement local : en plus de rapporter aux parcelles un amendement organique produit sur place, elle structure un groupe d’agriculteurs dans la diversification de leurs pratiques.

L’investissement en bref

Coût investissement épandeur de précision à table d’épandage : 115 000 € HT.

Amortissement : onze ans.

Aide France Agrimer : 30 %.

Nombre d’adhérents : 4

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :

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