Le Lintrac 110 est le second tracteur de la gamme après le modèle Lintrac 90 présenté en 2013 et mis à l’essai à la cuma d’Epersy. Le Lintrac est le premier tracteur de type standard doté d’une transmission à variation continue et de 4 roues directrices.
Une maniabilité confirmée
La grosse particularité du Lintrac est de disposer d’un essieu arrière directeur de conception Lindner. Il autorise le braquage des roues arrières avec un angle maximum de 20° suivant la monte de pneumatiques choisie. «Nous avions mis en concurrence ce tracteur avec d’autres marques. Le fait de pouvoir disposer de 4 roues directrices a été un plus», avoue Nicolas Bochet, président de la cuma.
Le tracteur est utilisé avec un chargeur dans les bâtiments, pour le travail dans les prairies. Il contribue aussi à l’entretien du domaine skiable de la station des Saisies, adhérente à la cuma pour ce matériel. «La maniabilité est appréciable lors des travaux avec un chargeur. La compacité du tracteur est aussi un plus ainsi que le débit hydraulique largement dimensionné. Ceci autorise des manipulations rapides avec par exemple une griffe à fumier.» Pour l’entretien des prairies et le travail dans la pente, le centre de gravité très bas couplé aux jumelages avant et arrière offre aussi une certaine sécurité. «Il y a bien entendu des limites à trouver.»
Appréciés aussi, la commande du relevage avant très souple «et le réglage précis de la vitesse de descente qui permet de limiter l’impact au sol avec les outils attelés».
Un confort apprécié
Travailler toute la journée dans des parcelles en pente nécessite d’avoir un certain confort. Un point fort déjà pour la visibilité «très appréciable notamment avec des outils attelés à l’avant». Siège suspendu, suspension mécanique de la cabine et pont avant suspendu contribuent au confort et permettent d’effacer les irrégularités du terrain.
Un transmission à apprivoiser
Le Lintrac 110 est équipé d’un transmission à variation continue ZF, jugée «très souple et précise». Cette transmission dispose de plusieurs modes de conduites enregistrés ou paramétrables par le conducteur. Toutes les fonctionnalités ne sont pas utilisées par les adhérents de la cuma. En effet, même si la transmission retient bien le tracteur avec un outil attelé dans les pentes, la maîtrise de la variation continue avec une benne chargée est un peu plus délicate. «On peut facilement se laisser entraîner dans la pente. Pour utiliser pleinement les différentes possibilités, une formation un peu plus poussée qu’une simple mise en route serait la bienvenue.»
Quelques regrets
Un souci pourtant concerne l’encrassement des radiateurs lors du travail avec un broyeur sur le relevage avant. «Le ventilo tourne à l’envers régulièrement pour évacuer la poussière qui s’accumule dans les radiateurs. Cela ne semble pas suffisant. De plus, des débris vont se loger jusque sur l’alternateur. Ceci risque de mettre le feu au tracteur.» Le phénomène est tellement problématique que l’utilisation du broyeur sur le relevage avant est remis en question. «Cela serait dommage d’avoir investi dans un tel matériel sans pouvoir l’utiliser pleinement.»
Un regret concerne le relevage avant. «Contrairement au modèle Lintrac 90, le relevage avant n’est pas directement fixé sur le pont avant. Le suivi du sol par l’outil attelé à l’avant est moins précis.»