Premier constat, et il est réjouissant: la salle est pleine, toutes générations confondues dans l’assemblée. L’équipe des élus et salariés de la fédération a choisi cette année d’articuler son Assemblée générale autour de trois actions principales, pour illustrer la stratégie construite suite aux AG de petites régions, avec les responsables de cuma participants.
Premier axe: le développement de l’emploi, dans l’optique de permettre aux agriculteurs de rester aux commandes de leurs groupes, en déléguant ce qui peut l’être à des salariés qualifiés.
Pour faire face à la pénurie de candidats, la fédération a mis en lumière 2 de ses actions: la construction d’un partenariat avec le CFPPA du Tarn pour former des futurs salariés de cuma, repérés lors du salon Travail-Avenir-Formation (TAF).
Ont également témoigné les cuma de St Juéry (Aveyron) et Tonnac (Tarn), sur l’emploi de salariés non-issus du monde agricole
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Equipes de secteurs
Deuxième grand pan de l’action de l’équipe: faciliter les contacts entre cuma pour à la fois conserver des groupes de proximité, et construire des projets aux échelles adéquates. La grande nouveauté dans ce cadre est la constitution de 10 équipes de secteurs. Cette nouvelle échelle de projets devrait permettre à des cumistes de s’investir dans des initiatives concrètes et proches d’eux, au côté d’autres responsables locaux.
Troisième axe: creuser le sillon de l’innovation, qu’elle soit technique ou organisationnelle. Sylvains Saunal, animateur agroéquipement, et son remplaçant, Sébastien Jalby, ont fait témoigner deux cuma (cuma de Deze et du Lautrecois) qui ont investi dans des systèmes innovants, l’une pour une prestation de fauche en service complet et l’autre sur du semis direct.
Ils ont aussi présenté une analyse objective des leviers que les agriculteurs peuvent actionner pour maîtriser les coûts des matériels: définir les besoins pour limiter les options superflues, anticiper pour éviter le “piège” des matériels en stock, penser coût global plutôt que prix d’achat, négocier séparément achat et reprise, organisation de chantier adaptée (le service complet permet souvent d’”absorber” le coût du salarié), envisager les appels d’offres à plusieurs cuma comme cela s’est fait dans l’Union des Pays de la Loire.
Les partenaires, dont le vice-président du Conseil départemental (lequel appuie la fédération dans son fonctionnement à hauteur de 80000€), ont réitéré leur soutien à l’équipe, et salué un travail qui irrigue les territoires tarnais de son dynamisme.
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