Avec l’adoption définitive de la Loi d’orientation agricole, le travail de mobilisation du réseau cuma a payé. Il a abouti à la création d’un module incluant les agroéquipements. Mais aussi à la stratégie des coûts de production pour les nouveaux installés. Ainsi que la création d’un service civique agricole.
Loi d’orientation agricole : une reconnaissance du rôle clé des cuma
Dans le sillage du vote définitif de la Loi d’orientation agricole, la Fédération nationale des cuma célèbre avec l’ensemble de son réseau l’aboutissement d’un travail entamé de longue date.
« Il aura fallu le travail conjoint des députés et des sénateurs pour aboutir à l’adoption de deux mesures structurantes proposées par le réseau cuma. Ces dernières sont l’introduction d’un module visant les agroéquipements et les coûts de mécanisation pour les nouveaux installés et la création d’un service civique agricole, » souligne l’organisation dans un communiqué transmis à l’ensemble de ses fédérations.
Lire aussi : Loi d’orientation agricole : l’agriculture désormais au rang « d’intérêt majeur »
Gare aux machines quand on s’installe !
La Fncuma poursuit ainsi : « Dans le cadre de la sortie de son plaidoyer en faveur d’une mécanisation plus responsable de l’agriculture, le réseau cuma avait soutenu la création d’un diagnostic sur le volet mécanisation. Constituant un des premiers postes de charge pour les exploitations agricoles (25% en moyenne) et un poids conséquent pour celles et ceux qui s’installent en agriculture, la mécanisation passait souvent sous les radars.
« Avoir la capacité de porter un regard éclairé dans sa stratégie d’installation sur son poste mécanisation est un des facteurs de réussite pour les porteurs de projets » souligne Philippe Martinot, secrétaire général de la Fncuma. Il se félicite pour l’adoption d’un module incluant les agroéquipements et la stratégie des coûts de production, notamment sur le volet machine, dans le cadre du diagnostic modulaire pour celles et ceux qui s’installent.
Le réseau cuma entend être un des artisans de la conception de ce module dans les mois à venir.
Création d’un service civique agricole
Après une expérimentation réussie en interne, le réseau cuma avait porté la demande de création d’un volontariat agricole. Le test avait d’ailleurs été soutenu par la DGER. Le but : donner envie d’agriculture au reste de la société et susciter des vocations. Avec l’adoption d’un équivalent au service civique dans l’agriculture, c’est chose faite. Cette mesure s’adresse aux 18-35 ans qui ont envie de vivre une expérience dans l’agriculture ou s’interrogent sur une réorientation professionnelle. Ils vont pouvoir bénéficier d’un cadre d’accueil de six mois. L’objectif : leur permettre d’être immergés dans l’écosystème agricole.
Pierre Supervielle, secrétaire général adjoint de la Fncuma a réagi. « L’agriculture manquait d’un dispositif d’engagement alors même que le sujet agricole intéresse nos concitoyens. C’est un outil concret pour permettre un meilleur niveau de connaissance mutuelle et sortir de l’entre-soi. Alors que les cuma fêtent cette année leurs 80 ans, c’est un dispositif en droite ligne avec l’esprit de Tanguy Prigent, notre père fondateur. Cela fait le lien entre monde agricole, ruralité et jeunesse ».
Après cette adoption, le réseau cuma appelle au lancement rapide d’un chantier collectif pour la mise en route de ce nouveau service civique agricole. »
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :