La cuma du Canada optimise les pratiques

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La cuma du Canada optimise les pratiques

La cuma brestoise analyse les différentes possibilités d'itinéraire d'implantation des cultures, dont le colza fourrager.

Un semoir de marque Aguirre trace ses sillons autour de Brest (29). La cuma du Canada cherche à simplifier ses itinéraires sans dégrader ses résultats. Elle compte sur cet outil à dents de 6 m.

Le choix de la cuma du Canada, à Brest, a porté sur le semoir simplifié Aguirre TD600. Sur ce semoir à dents (en 6 m), la trémie de 2 000 l se situe au-dessus des éléments semeur. Cette configuration procure davantage de plombage. La pression sur chaque dent est ainsi de 160 kg, et de cette manière, celles-ci tracent un sillon fin permettant un bon contact entre la terre et la graine. Afin de garantir l’homogénéité du semis, le châssis est doublé et la partie train de semis est indépendante du châssis porteur par un parallélogramme.

Un semoir simplifié Aguirre TD600

Si la cuma finistérienne a opté pour le semoir à dents, c’est d’une part pour sa simplicité d’entretien. D’autre part, ce type de matériels a une capacité à travailler dans des conditions d’humidité supérieure aux disques.

En revanche, la sensibilité au bourrage existe. Sur ce modèle, l’espacement des dents en 15 cm et le dégagement sous-bâti limitent ce risque.

Un peu de technologies et beaucoup de maîtrise

Les adhérents de la cuma du Canada utilisent le semoir simplifié Aguirre TD600 depuis l’automne 2023, principalement pour l’installation des couverts végétaux (colza, mélange radis chinois, tournesol, lin, phacélie…), les semis d’herbe, d’orge et de blé.

Dès son premier exercice, il a réalisé 140 ha. « Il peut encore prendre de la surface », affirme Paul Bizien, le président de la coopérative, selon qui une barre de guidage SF1 sur le tracteur « suffit amplement » pour utiliser le semoir.

Présentation du semoir à dents TD600.

La trémie participe au lestage de l’outil de semis de la cuma du Canada

Paul précise en revanche que ce semoir demande une certaine expérience « pour éviter les bouillons ». Vis-à-vis des limaces autant que des choucas, il est préférable d’avoir peu de débris végétaux. « Pour une levée homogène, le sol doit être le plus plat possible », illustre encore l’agriculteur.

Sur son exploitation, un premier comparatif a été fait avec un colza fourrager semé après RGA selon trois itinéraires. Tout d’abord, l’agriculteur n’a pas constaté de différence de rendement entre les trois modalités et les années précédant l’achat du semoir. Avec un débit de chantier entre 3 et 4 ha/h, la consommation de GNR n’a pas dépassé 5 l/ha dans le cas d’un semis directement avec le désherbage. L’introduction d’un passage de déchaumeur a fait passer cette consommation à 20 l/ha, tandis que la modalité avec labour a nécessité 30 l/ha.

3 modalités de semis du colza fourrager après RGA

  1. Glyphosate, déchaumeur à disques et semis ;
  2. Glyphosate, semis ;
  3. Une coupe rase enrubannée, labour, rouleau, semis.

6 fois moins de carburant avec le semoir simplifié Aguirre TD600

Le 28 août dernier, la cuma organisait une démonstration du semoir simplifié Aguirre TD600. En amont, un colza fourrager a été semé après orge sur cinq bandes et modalités. Les résultats montraient cette fois un assez fort avantage à la préparation superficielle avant semis. Même par rapport à un labour, les notations indiquaient un gain avec le travail superficiel.

Par conséquent, et toujours dans le but de gagner toujours du temps et du GNR, la cuma vient d’investir dans un cultivateur Roly en attelage frontal avec double rouleau (spires et barres) et deux rangées de dents.

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