Culture de printemps qui vient combler les pertes de levées en blé ou diversifier les assolements, l’orge de printemps interrompt le cycle des adventices, répartit les risques climatiques entre espèces et étale le travail. Cependant, les conditions météorologiques de ce printemps ont retardé les semis d’orge 2024… jusqu’à les rendre impossibles dans certaines régions. De nombreux agriculteurs risquent donc de reporter leurs semis vers la culture du maïs. En effet, celle-ci peut être implantée un peu plus tardivement dans le printemps.
Reporter les semis d’orge 2024 vers le maïs
En effet, de par sa longue période de semis possible, le maïs semble être la plante la plus adaptée à ce changement de situation de dernière minute. Car la plante a un faible besoin de traitement (uniquement pour le désherbage) et est très efficient par rapport à l’azote.
D’autant que le maïs s’adapte à de nombreuses régions de France. Toutefois, il est important de maîtriser les principaux postes de charges (frais de séchage notamment). Et les risques de déficits hydriques durant l’été (du fait de sécheresse ou de restrictions d’irrigation) peuvent pénaliser les rendements. La précocité de la variété est donc à prendre en compte.
Vers des variétés précoces
Certains agriculteurs se penchent donc sur des variétés plus précoces afin de faire face aux déficits hydriques et réduire les frais de séchage. La récolte, réalisée plus tôt, permet de libérer les parcelles pour d’autres cultures ou d’implanter très tôt un couvert d’interculture.
« La recherche variétale en maïs a permis d’élargir les choix en termes de précocité. Ainsi, les variétés précoces sont de plus en plus productives », annonce Arvalis dans une note. Cependant, lorsque les conditions de culture sont favorables, la question de la précocité de la variété est rapidement éludée. Dans des sols plus séchants, la réponse est plus nuancée.
Pour faire face au risque hydrique estival, les agriculteurs ont tendance à semer plus tôt leur maïs. Ainsi, ils évitent de subir la sécheresse au moment du remplissage du grain. Cette technique est encore plus efficace lorsqu’elle est associée à une variété précoce.
Attention au gel
« La limite d’avancement de la date de semis restera malgré tout conditionnée par le froid du début de cycle, tient à rappeler Arvalis. Dans les régions les plus froides, il faudra donc être vigilant sur les dernières dates de gelée. » Le maïs étant sensible au gel jusqu’au stade 6/8 feuilles.
Et de rappeler que « la croissance du maïs démarre à partir de 6°C. Il convient donc d’attendre que les températures se réchauffent pour implanter le maïs dans les meilleures conditions. Le froid sur le début de cycle limitera la croissance et exposera la plante plus longtemps aux éventuels ravageurs. »
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