Joël Douteau, du gaec Au pied du clocher (Vendée), implante depuis deux ans son maïs en semis direct avec un semoir Monosem NG+ modifié. «Il s’agit du semoir de la cuma L’Espoir, un six rangs télescopique. J’enlève les chasse débris et j’installe à la place des dents très fines, le changement se fait très facilement».
Ouvrir le sol
En semis direct, ces dents ont pour objet d’ouvrir le sol non travaillé pour faciliter le travail des disques semeurs. Joël Douteau l’utilise en effet sur des couverts végétaux ou après ensilage d’un méteil, sur une cinquantaine d’hectares.
Des accessoires pour le semis direct
Mais le semoir de la cuma bénéficie d’autres modifications pour faciliter le semis direct. La première tient dans un gros ressort installé dans le parallélogramme, pour donner à l’appareil un supplément de force de terrage. La seconde a consisté à opter au départ pour des roues tasseuses en acier. Munies de pointes, elles découpent la terre afin de faciliter la fermeture du sillon. Attention: il leur arrive de coincer des cailloux, mais ils s’enlèvent aisément en faisant une petite marche arrière. «En surveillant bien son travail, on s’en rend compte très vite». Regarder plus souvent derrière soi, c’est un avantage de l’autoguidage !
Une vitesse modérée
L’exploitation du gaec, en élevage bovins et cultures, est engagée dans l’agriculture de conservation. Le semis direct s’avère logique. «Je peux semer dès le lendemain de l’ensilage pour profiter de la fraîcheur restant dans le sol. Le semoir avance doucement, quatre ou cinq kilomètres heure, six en très bonnes conditions, mais c’est la seule opération culturale». En conditions très sèches comme cette année, un coup de rouleau peut néanmoins suivre le semis pour améliorer le plombage des graines.
Un beau rendement pour la première année de semis direct
Semer en direct avec un appareil conventionnel se révèle ici une initiative efficace et peu coûteuse. Joël Douteau ajoute au chapitre néanmoins des précautions. «Il ne faut pas vouloir semer trop tôt, pour laisser au sol le temps de se réchauffer. D’autre part, il faut surveiller les limaces». Durant la campagne 2021, le gaec a sorti 120q secs de maïs avec cette méthode. On ne peut que souhaiter la même chose en 2022.
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