Le 2 mai, Hervé Gaborit agriculteur à St Pierre d’Amilly a réalisé un semis de maïs inédit pour lui. Le tracteur de la cuma l’Entente, équipé de l’autoguidage, a parcouru la parcelle de 9.5 hectares avec le semoir Väderstad Tempo 6 rangs de la cuma de la Meurlette. Particularité : une partie de la parcelle implantée en méteil d’hiver (féverole, vesce, avoine, trèfle) n’a pas été récoltée de manière à réaliser un semis direct de maïs sous couvert. Initié à l’agriculture de conservation lors d’une formation de Sarah Singla début 2018, Hervé a rejoint une dizaine de cumistes formant un groupe autour de ces nouvelles techniques culturales du côté de Surgères en Charente-Maritime. Porté par la fédération des cuma qui accompagne également un autre groupe plus « élevage » situé dans le Nord de la Charente, ce groupe est conseillé par Aubin Lafon, agronome et spécialisé en agriculture de conservation. L’objectif est d’apprivoiser certaines méthodes pour les adapter sur les exploitations.
Apprivoiser les méthodes et les adapter
Cela passe par des diagnostics de sols, des essais, la mise en place de couverts et l’adaptation des rotations. L’essai a été très concluant, de par la structure du sol, le placement de la graine et le comportement du semoir. Le semoir qui n’est pas équipé pour le semis direct, a pourtant réalisé un excellent semis dans les terres argilo-calcaire superficielles. Ce bon résultat a été rendu possible grâce à la fraîcheur du sol, la composition du couvert végétal et la capacité de pénétration du semoir. Nous ferons un suivi de la parcelle jusqu’à la récolte dans Entraid. La méthode culturale choisie est plus déterminante pour la réussite de l’agriculture de conservation des sols que l’utilisation d’un matériel «dernier cri» (même si celui-ci y contribue). Les articles et les vidéos parues sur ce semis direct de maïs sous couvert peuvent laisser rêveurs… mais le savoir-faire expérimenté sur des parcelles d’essai augurent ces bons résultats.
Côme Darchis
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