La cuma la Montoise, dans le Gers, propose à ses adhérents de nombreuses activités en service complet et en banque de travail, comme les semis, l’épandage d’engrais ou de phyto. «Nous étions deux adhérents-chauffeurs principaux. Pour nous dégager un peu de temps, on a réfléchi à un salarié», expliquait Pascal Solon, également président de la cuma lors de l’assemblée générale de la fdcuma du Gers. «En discutant, on s’est aussi aperçu qu’il y a avait une demande pour de la main d’œuvre occasionnelle sur les exploitations des adhérents.»
Dans ce cas, lorsque la cuma souhaite mettre à disposition un salarié sur les exploitations des adhérents, sans le matériel de la cuma, elle peut créer une activité Groupement d’employeurs.
Un projet rapidement mené par la cuma, qui s’est appuyée sur la fdcuma du Gers, pour évaluer les besoins, en faisant appel au Dispositif national d’accompagnement des cuma (Dina cuma). A la clé : un « audit » qui permet d’exprimer les besoins et aux adhérents de formuler «leur» réponse. Une aide financière vient compléter de dispositif, à hauteur de 90% du coût de l’accompagnement (aide plafonnée à 1500€).
«Début 2017, une douzaine d’adhérents ont répondu à l’enquête destinée à quantifier les besoins en main d’œuvre. Cinq réunions menées entre mars et juin 2017 ont permis d’avancer sur le projet. Elles ont permis de calculer le coût de revient (avec l’appui de la fédération des Cuma Landes-Béarn-Pays Basque), mais aussi d’évaluer et de prioriser les besoins pour rédiger l’offre d’emploi », expliquait Raphaëlle Poissonnet, animatrice à la fdcuma du Gers.
Trois mois pour embaucher
En mai, ils ont été mis en contact avec un jeune du secteur, ont réalisé l’entretien d’embauche, et ont pris rapidement la décision d’embaucher : mission accomplie fin juin. Aujourd’hui, Michaël, le salarié, travaille pour huit structures: 7 adhérents et la cuma.
Jérôme Dulom est le responsable de l’activité groupement d’employeurs et responsable du salarié, en lien au quotidien avec Michaël. Cela permet au président, Pascal Solon, de ne pas cumuler toutes les responsabilités. Ce qui est important dans le fonctionnement pour qu’un responsable ne cumule pas toutes les responsabilités.
«Nous recherchions une personne très polyvalente, détaillait Pascal Solon. Nous avons des activités élevages, il y a aussi l’entretien du matériel, des bâtiments, la conduite… Michaël, ça ne le dérangeait pas. C’est pour ça qu’on l’a embauché», a-t-il développé.
«Pour la cuma, je réalise l’entretien, la conduite du tracteur, les semis… confirmait Michaël. Et pour les adhérents, je fais vraiment de tout: je travaille dans des élevages bovin, ovin, de canards, je conduis les tracteurs, mais je fais aussi de la charpente ou de la maçonnerie. Je connaissais bien l’élevage bovin, mais l’ovin, j’apprends par exemple.»
«Quand nous avons embauché Michaël, la cuma devait représenter 30 à 35% de son temps de travail. Aujourd’hui on s’aperçoit que les adhérents ont des besoins qui s’amplifient. Nous sommes en train de réfléchir à une deuxième embauche», a conclu Pascal Solon.
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