Freinage 2025: pas facile de prendre des décisions dans la cuma

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Freinage 2025: pas facile de prendre des décisions dans la cuma

Un seul impératif pour les responsables cuma : circuler en sécurité sur les routes.

Deux témoignages rappellent la difficulté de faire les choix d’équipement dans les cuma sans tracteur, et le coût de la nouvelle réglementation.

Dans les cuma, le parc de matériel concerné par la mise à jour des systèmes de freinage se démultiplie. Pour six adhérents, c’est par exemple un à deux tracteurs chacun, sans compter ceux éventuellement utilisés en commun. Soit dix à quinze engins diversement équipés côté freinage, qui devront pouvoir freiner les outils des exploitations et ceux de la cuma. Eux aussi dotés de trois dispositifs différents possibles. Même en s’y prenant à l’avance, l’échéance 2025 est arrivée trop vite pour beaucoup. Témoignages de deux cuma sur la difficulté du renouvellement des équipements en cuma.

Début de la transition en 2019

À la cuma de la Fraternelle (Rhône), la démarche a commencé en 2019, ainsi que l’explique son président Damien Glas. « Nous devions renouveler notre parc de bennes. Sachant que la législation allait changer, nous nous sommes posés beaucoup de questions, car il y avait toutes sortes de tracteurs dans le groupe. Chacun avait son propre point de vue. »

Finalement, pour répondre à un maximum de cas de figure, la cuma a diversifié : deux bennes en simple ligne hydraulique, une en pneumatique 40 km/h et une en freinage mixte pneumatique et hydraulique.

Renouvellement des équipements en cuma : trop cher pour une simple bétaillère

Il poursuit : « À l’époque, on avait encore le choix, maintenant, c’est terminé. Nous avons une bétaillère à renouveler et nous avons demandé des devis. Sur un prix de base de 29 000 euros, il faudrait ajouter 3 000 euros pour le freinage double ligne hydraulique, et autant pour avoir en plus le double ligne pneumatique. Déjà que les prix des matériels augmentent beaucoup, c’est trop pour nous. Le groupe a voté contre l’investissement, nous allons faire vieillir notre bétaillère. Se suréquiper avec un double système de freinage pour un matériel basique comme celui-là n’est pas logique. »

Damien Glas en tire une conclusion peu encourageante : « Je crains que ces problèmes de compatibilité entre tracteurs et matériels créent des conflits et poussent les adhérents à s’équiper en individuel. »

tracteur et tonne sur la route

Un coût très élevé pour des petits matériels tractés (©New Holland)

Deux matériels, deux choix de freinage

Dans les Landes, c’est cette année que la cuma Habassaise s’est confrontée à des renouvellements de matériels tractés, pour un total d’une vingtaine d’adhérents. « Nous avons changé une de nos cinq bennes, précise son président Bertrand Massein. Nous l’avons choisie en freinage pneumatique uniquement, pour bénéficier de l’homologation quarante kilomètres-heure. Tout le monde n’a pas encore de tracteur compatible, mais ça se fera progressivement. »

Toutefois, les autres bennes, en freinage hydraulique simple ligne, s’accorderont avec les tracteurs plus anciens. Deux épandeurs à fumier devaient également faire l’objet d’un renouvellement dans cette cuma. « Là, nous avons préféré en rester au simple ligne hydraulique, pour mieux répondre au parc de tracteurs concerné. Quand nous les changerons dans dix ans, on y verra plus clair sur le choix du système de freinage le plus adapté. »

Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com.

Sélectionner deux matériels de la même famille pour les comparer