«Nos deux tracteurs de trois ans arrivaient à 3.000h. Il fallait changer les pneus», raconte Lionel Mazier, le président de la cuma de la Douairie (Reffuveille, 50). La cuma a fait faire des devis… pour voir. Elle a vu. L’idée de sa démarche était d’évaluer l’impact de différents choix: rechausser les deux tracteurs en question (devis de 9.000€) ou lancer le renouvellement des tracteurs, en incluant le troisième, acheté d’occasion il y a deux ans.
La traction génère plus de la moitié du chiffre d’affaires de la cuma de la Douairie
À partir des devis le conseil d’administration a fait ses calculs. Il ne fallait rajouter que 500€ à l’annuité pour avoir les trois tracteurs neufs d’un coup, garantis trois ans, et mieux équipés. Les adhérents croyaient cela impossible au départ. Pourtant, la négociation rondement menée est allée au delà. L’accord prévoyait la livraison obligatoire en octobre, ainsi qu’un bonus. Le concessionnaire a mis à disposition gracieuse et exceptionnelle un tracteur en plus pour les ensilage.
Dans les faits, la cuma a conservé l’usage d’un des trois tracteurs repris jusqu’à fin octobre. Grâce à cela, elle a fait l’économie cette année de 3.000€ de location d’un tracteur (200h à 15€/h).
Le dynamisme convainc
Le groupe maîtrise le coût d’utilisation de ses outils. Et malgré leur modernisation, celui-ci devrait rester à ce même niveau de 16€/h, sachant que les trois tracteurs tournent 1.000h/an. «Nous avons une bonne activité traction, c’était le bon moment pour tenter ce coup et ne pas attendre 2 ans de plus, car ce qui compte c’est de maîtriser le coût horaire dans la durée», analyse Lionel Mazier. Tout ceci justifie que l’activité traction de sa coopérative séduise. Deux nouveaux adhérents rejoignent le groupe de six exploitations qui utilisent les tracteurs.
En outre la cuma de la Douairie projette d’accueillir un 4ème tracteur. Celui-ci se consacrerait au débroussaillage. Pour cela elle envisage en investissement en intercuma avec la cuma de la Chapelle (La Chapelle-Urée), dans le cadre d’un PCAE plus global. C’est au gré de toutes ces opportunités d’investissement et de renouvellement finement saisies, que le collectif évolue sur son territoire.
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