Certains chantiers comme les récoltes ou les épandages d’effluents voient le passage continu de tracteurs des champs vers les routes. Suivant les conditions, de la terre peut rapidement s’accumuler en sortie de parcelles et être à l’origine d’accidents pour les usagers. Pourtant, la réglementation est plutôt assez claire et plusieurs textes encadrent le sujet.
Nettoyage des routes : ce que dit la loi
Par exemple, l’article R.116-2 du code de la voirie routière stipule que seront punis d’amende prévue pour les contraventions de la cinquième classe (de 1 500 € à 3 000 € en cas de récidive) ceux qui auront laissé écouler ou auront répandu ou jeté sur les voies publiques des substances susceptibles de nuire à la salubrité et à la sécurité publiques ou d’incommoder le public. En cas d’accident, c’est l’article 221-6 du code pénal qui prend le relais. Le responsable risque une peine de prison pouvant aller jusqu’à 3 ans et une amende de 45 000 €.
Durant un chantier pouvant apporter de la boue sur la route, une signalisation prévenant du danger est obligatoire. La portion de route concernée doit être signalée à l’aide de panneaux adéquat à 150 m du chantier et dans les deux sens du circulation.
Les panneaux triangulaires de chantier indiquant un route glissante et signalant la présence de boue se trouvent facilement sur internet à des prix souvent inférieurs à 100 €. La pose de panneaux ne permet pas de s’affranchir du nettoyage de la portion de route concernée.
Différent équipements pour le nettoyage des routes
Pour le nettoyage proprement dit, différents matériels existent. Généralement utilisée dans les travaux publics, le balai pousseur ressemble à un énorme brosse. Il est particulièrement adaptée aux télescopiques ou chargeurs puisqu’elle se fixe sur les fourches. Les balais pousseurs peuvent être fixes pour rassembler les balayures au centre du balai sans former d’andain.
Aussi, l’angle de travail peut être réglable pour évacuer les matériaux sur les côtés. Les premiers prix pour ce type de matériel commencent autour de 1 500 € et peuvent grimper en fonction des options et de la qualité et du diamètre des poils composant la brosse.
Les modèles rotatifs sont les plus courants. Ils servent principalement pour le nettoyage sur les exploitations mais sont aussi utilisées sur les routes. Les différents modèles permettent un attelage à l’avant et à l’arrière du tracteur ou sur télescopique et chargeur. L’entrainement de la brosse est généralement hydraulique. Le réglage de l’angle de travail peut être manuel ou réalisé directement depuis la cabine.
En option, on peut retrouver une lame de raclage installée à l’avant de la machine ou une cuve alimentant une rampe d’arrosage. Comme les balais pousseurs, des modèles rotatifs trainés ou poussés, alimentés indépendamment par un moteur thermique, sont aussi proposés pour une installation sur un quad. La largeur de travail tourne souvent autour de 1,50 m.
Du sur-mesure
La cuma des Eleveurs du Bergeracois a réalisé un équipement sur-mesure. La balayeuse est installée à l’avant du tracteur. À l’arrière, une tonne à lisier réformée sert de réserve d’eau. Elle est reliée à l’avant via un tuyau qui alimente une rampe fabriquée par une entreprise locale. Plusieurs descentes permettent une pulvérisation sur toute la largeur de la balayeuse. Un attelage imposant mais très efficace.
Pour Daniel Simon, président de la cuma, « pour nettoyer les routes en sortie de parcelle, il faut une quantité d’eau importante. Quand la terre est tassée suite à de nombreux passages de véhicules, la balayeuse seule ne suffit pas. De plus, les poils de la brosse s’usent beaucoup plus rapidement avec un travail sans eau. » Une bonne idée de reconversion pour les tonnes à lisier réformées.
Nettoyage automatique
Pour éviter la corvée de nettoyer les roues en sortant des parcelles, La société Hydrokit a développé une solution citée et récompensée dans divers salons. Une pompe de 50 l/min, entrainée par l’hydraulique du tracteur, est reliée à une cuve de 600 l installée sur le relevage avant. Un circuit de buses est installée sur les gardes boues du tracteur et de l’outil attelé.
Le nettoyage s’effectue automatiquement en roulant. Une lance haute pression complète le dispositif. Une solution qui sert aussi de réserve pour lutter contre les départs d’incendie comme par exemple les presses ou moissonneuses batteuses.
Pour plus d’informations, retrouvez ces articles sur www.entraid.com :