Les buses palettes restent les « championnes » des émissions de NH3 (70 à 80% de pertes estimées), suivies par les pendillards (40%) et les rampes à patins (25-30%). Viennent ensuite les dispositifs d’incorporation à disques ou dents (moins de 5%), ont détaillé les constructeurs présents, Samson-Pichon et Bauer, mais aussi le fournisseur de rampes adaptables et d’analyseurs de lisier Vantage.
Ils ont rappelé lors de ces deux démonstrations les conditions d’usage des rampes à patins.
« Plus légères, elles nécessitent moins de puissance de traction que les incorporateurs (ou enfouisseurs). Elles sont particulièrement efficaces quand il y a de la végétation, sur cultures en place ou prairies, où les bêtes pourront revenir plus vite à la pâture. Les rampes à pendillards sont plus adéquates sur sols nus et en céréales, » ont-ils pointé.
Avec une mise en garde, formulée par Christophe Marzin (Samson-Pichon) : « Les pendillards sont des pièces d’usure. Ils doivent traîner sur le sol pour éviter la dispersion du lisier sous forme de gouttelettes. Sinon cette « vaporisation » du lisier augmente la surface de contact entre le liquide et l’air, et du coup les émissions de NH3. »
Incorporer, pas enfouir
Autre point détaillé par Christophe Marzin : « On parle désormais d’incorporer le lisier, davantage que de l’enfouir. Cela traduit le changement des mentalités : le lisier n’est plus une matière dont on se débarrasse, mais un produit qui a une valeur, un intrant. »
Analyse partagée par Aurélien Pasquet, de chez Vantage, et Maarten Tromp, de chez Bauer. Ces derniers font clairement remonter ce changement aux périodes de fortes inflations de l’année dernière.
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