Qualité du fourrage et andaineur : le choix de l’outil joue peu
L’étude met en lumière l’intérêt d’andainer à une date qui se situe au plus près de l’ensilage afin de conserver la matière sèche du fourrage. Par ailleurs, selon les mesures, on peut constater une perte de 0,2 % de sucre pour chaque heure attendue avant l’ensilage.
En revanche, et peut-être plus surprenant, le choix de l’outil joue peu sur la qualité du fourrage. « Il n’y a pas de différences significatives sur la quantité de matière azotée et en sucre, annonce la synthèse. On remarque une perte de feuilles, quel que soit le type d’andaineur. »
Il n’y a pas de différences non plus sur la terre retrouvée dans les fourrages. Il faut toutefois préciser qu’un important soin a été apporté au semis avec un roulage afin d’éviter les mottes de terre. « La fauche doit être réalisée à environ 7 cm de hauteur pour favoriser la repousse. Et assurer ainsi la circulation de l’air dans le fourrage, ont remarqué les auteurs de la synthèse. Si le fourrage est humide, il faudra le faner rapidement. »
Plus l’ensilage est proche de l’andainage, plus la qualité du fourrage est préservée.
Adapter l’outil à la récolte et au débit de chantier
« L’andaineur à rotor demande d’être plus précis pour les réglages afin de ne pas toucher le sol, révèle l’étude. Il est plus adéquat pour l’ensilage d’herbe hormis si le débit de chantier doit être élevé. L’andaineur à tapis est davantage conseillé pour le foin ou l’enrubannage. »
Qualité du fourrage et andaineur : quatre modalités étudiées
Pour la récolte de la parcelle de trèfles, l’étude a comparé quatre modalités en 2021 et 2022. La première consistait à andainer le fourrage la veille de l’ensilage, avec un double rotor de 9 m ou un andaineur à tapis de 18 m. Dans les deux dernières modalités, les mêmes outils sont utilisés non plus la veille, mais le matin avant l’ensilage. Pour analyser les résultats, les taux de matières sèches, la valeur alimentaire et les sucres présents dans les fourrages ont été mesurés.
« Les andaineurs à tapis offrent une qualité de travail et un débit de chantier assuré »
Paul Lamothe, conseiller à la frcuma des Hauts-de-France, donne son avis sur la qualité du fourrage et l’andaineur à choisir.
« La qualité du fourrage varie selon les conditions de séchage. Il y a bien sûr la météo à prendre en compte, ainsi que l’humidité du moment où il sera récolté. Mais si on se concentre sur le machinisme, il faut séparer les outils selon le type de fourrage. Si ce sont des graminées destinées au foin, là le type d’andaineur est moins impactant. En revanche, dans le cas de légumineuses, l’enjeu de la récolte est de préserver les feuilles qui sont aussi très fragiles. Dans ce cas, l’utilisation d’outils de fenaison plus doux engendre une meilleure qualité du fourrage. L’atout de l’andaineur à tapis face au rotor, c’est qu’il permet de conserver la qualité de l’herbe tout en ayant un débit de chantier important. Là où celui à rotors travaillera plus doucement. »
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