Les bineuses sont plus que jamais d’actualité dans les cuma, comme alternative obligatoire ou en complément des herbicides chimiques. Les modèles simples de 6 à 8 rangs constituent l’essentiel du parc. Ils reviennent à 15,40 €/ha, pour 115 ha/ an. Ce volume de travail joue sur le coût, puisque ce dernier passe de presque 24 €/ha pour les bineuses faisant moins de 70 ha/an, à même pas 8 €/ ha pour celles dépassant les 170 €/ ha. En fait, ce critère se révèle très dispersé, la moitié de l’échantillon s’étalant entre 61 et 151 ha/an. La météo de l’année conditionne le nombre de jours disponibles. D’autre part, l’organisation de la cuma (nombre d’adhérents, distances, etc) joue aussi sur le potentiel.
Des bineuses avec ou sans guidage
Les bineuses équipées d’une interface de guidage, souvent avec caméra, affichent un prix d’achat triple de celui des précédentes. La technologie mise en œuvre coûte effectivement très cher.
En revanche, les utilisateurs en attendent un gain de temps (vitesse d’avancement supérieure) et une meilleure efficacité (passage plus près du rang). Les cuma compensent avec un allongement de deux ans de la durée d’amortissement, et des efforts pour travailler plus de surface. Ainsi, ces bineuses reviennent plus cher que les précédentes, mais pas dans des proportions énormes : 23,20 €/ha, pour 168 ha/an. Là aussi, l’effet surface joue pleinement, avec un prix de revient divisé par deux selon que la bineuse passe moins de 100 ha/an ou plus de 200 ha/an.
Des frais modérés
Courbe des prix de revient selon utilisation des bineuses avec guidage.
Courbe des frais d’entretien selon l’âge des bineuses, simples et avec guidage.
Les frais d’entretien des bineuses sont très liés aux changements périodiques de pièces d’usure. Ce poste montre ainsi un niveau de croisière dès les premières années. Avec le temps, il augmente en raison de réparations plus ponctuelles. Un peu plus vite sur les bineuses avec guidage, en raison des mécanismes supplémentaires présents.
Une prestation réussie pour les bineuses
Dans l’Ouest, le binage en prestation complète avec chauffeur salarié connaît un certain développement. C’est un gage d’efficacité en raison de la compétence de l’opérateur, les experts de la frcuma considèrent qu’il faut trois ans d’expérience pour maîtriser une bineuse avec guidage. La spécialisation d’un seul tracteur intervient également dans l’efficacité. Le chantier type comprend une bineuse 6 rangs, évoluant entre 8 et 12 km/h, avec un prix facturé de 45 €/ ha.
Autres facteurs de réussite selon la frcuma Ouest, d’abord de type agronomique. À savoir : choisir une variété de maïs adaptée pour intervenir tôt, bien niveler les sols, semer à une profondeur adaptée, avec des rangs les plus rectilignes possible. Côté organisation : réactivité du service avec une bonne anticipation sur le planning, respect des délais d’intervention. Il faut considérer qu’une année sur cinq sera difficile, et que chaque saison, il y aura un pic d’activité durant 7 à 10 jours.
Répartition des charges sur les bineuses avec guidage.
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