Bon marché il y a 15 ans, le prix des bineuses atteint des sommets !

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Bon marché il y a 15 ans, le prix des bineuses atteint des sommets !

La frcuma Grand Est analyse les achats de bineuse des cuma de la région.

La frcuma Grand Est dresse le bilan des achats de bineuses des cuma dans la région. Une chose est sûre, si cet outil était autrefois simple et bon marché, son prix peut aujourd'hui, selon l'équipement, atteindre des sommets et dépasser les 120.000€ pour un 12m. Les chiffres à retenir.

Derrière ce mot “bineuse”, tout le monde visualise qu’il s’agit de sarcler des cultures pour éviter le développement de plantes indésirables. Pourtant les temps ont bien changé sur ce marché qui évolue très fortement ces dernières années. Quand il y a 10 ou 15 ans, une cuma achetait une bineuse, c’était pour biner du maïs en 4 ou 6 rangs. Au cas où la terre se trouverait matraquée par l’orage. Le prix d’une bineuse variait alors de 4 à 7.000 € et on cherchait à faire 30 ou 40 ha par an.

Mais aujourd’hui, tout a changé. Plus large, plus technique, plus équipée, plus technologique, la bineuse devient un outil prépondérant dans les exploitations en agriculture biologique. Ainsi que dans des démarches de maîtrise des désherbants. En Grand Est, nous constatons que les cuma sont représentées dans ce large éventail avec des écarts techniques, et des largeurs parfois très importantes. Le parc en place est d’environ 100 machines dont 40 % ont moins de 3 ans. Derrière ce nombre, se cachent trois catégories : les bineuses à maïs, les bineuses à betterave et les bineuses mixtes où à faible écartement.

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Prix d’une bineuse à maïs

La catégorie de bineuse à maïs simple représente un investissement de 1.500 à 2.500 €/rang avec des équipements très simples (dents, protèges plants). Le guidage est mécanique et l’utilisation variable selon le climat de l’année. La charge fixe que cela peut représenter pour une exploitation est à mettre dans la notion d’assurance avec des budgets de l’ordre de 15 €/ha travaillé. Environ un tiers des machines en parc correspond à cette famille. Achetées moins de 12 000 € , elles sont âgées de 9 ans.

Par ailleurs, le monde de la betterave fortement présent sur la région Grand Est induit une part importante des outils. La marque Agronomic représente 50 % des ventes, avec un modèle 12 rangs autoguidé d’une valeur de 25 à 30.000 € pour les achats récents. Les investissements sont plus lourds, mais le binage fait partie intégrante des façons culturales en betteraves. Le guidage optique fait son apparition, pouvant porter le tarif d’achat à plus de 50 000 €.

Prix d’une bineuse multicultures : attention au coût du guidage

Enfin, une troisième catégorie voit le jour depuis 2017 avec des bineuses multicultures, ou des machines spécialisées dans le faible écartement (17 à 25 cm) pour utilisation en céréales. Souvent associées à des exploitations en bio, l’éventail est large avec 4 à 6 m en général et 2 modèles 12 m rencontrés en Haute-Marne pour gérer de grosses surfaces en bio.

Les prix d’achat sont alors à regarder au mètre. On peut compter un budget de 6 à 8000 €/m pour l’organe de binage. A cela s’ajoute entre 25 et 35.000 € pour du guidage optique, souvent relayé par du GPS pour les gros modèles.

Ainsi équipée, le prix d’une bineuse 6 m varie de 40 à 50.000 €. Il peut même atteindre plus de 120.000 € en 12 m !

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Des achats subventionnés

Des PCAE régionaux ont soutenu la plupart des achats récents de bineuses en cuma. Ce qui permet d’envisager des tarifs situés entre 15 et 25 €/ha biné. Cependant, dans ce sujet très lié au climat, l’argent ne fait pas tout. Les derniers projets collectifs importants ont tous une réflexion en amont pour clarifier les limites et les objectifs des utilisateurs. Les sections sont souvent limitées pour garder une capacité d’intervention correcte.

Dans certains cas, les changements de pratiques, de nouvelles cultures ou des réflexions GIEE sont à l’origine des achats. En maïs, l’objectif n’a pas véritablement changé. Mais de nouvelles cultures de printemps à inter-rangs 35/50 cm prennent de l’ampleur et créent de nouveaux besoins. La capacité d’adaptation à l’inter-rang est un élément de réflexion. Ainsi que les accessoires permettant un travail plus précis en combinaison avec un guidage performant.

Tout cela conduit à la réflexion de l’organisation du chantier si l’on veut que ce genre d’activité en cuma réussisse. Celle-ci commence dès le semis avec la question de cohérence de largeur entre semoir et bineuse et la qualité du semis au Gps, qui permet ensuite une plus forte vitesse et plus de précision. Enfin l’autre débat est celui du tracteur dédié, équipé des roues adéquates. Difficile à mettre en œuvre dans certaines cuma, cette stratégie de spécialisation est pourtant un gage d’efficacité.

Avec des offres constructeurs en augmentation, des pratiques en cours d’évolution, de l’apprentissage encore à faire nous devrions constater encore d’autres évolutions importantes dans les années à venir sur ce sujet.


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