Si l’envie de transmettre est souvent au rendez-vous pour les présidents de cuma proches de la retraite, les jeunes agriculteurs rechignent parfois à prendre le relais. C’est un peu la situation à laquelle est confronté Claude Latil, le président de la cuma de la Basse Vallée du Jabron.
Les jeunes sont l’avenir de la cuma
Depuis plusieurs années, ce dernier cherche à passer la main. « Je suis sur le point de prendre ma retraite, il faut bien qu’un jeune prenne le relais, estime-t-il. D’autant qu’aujourd’hui la majorité de nos adhérents a moins de 40 ans. Ils sont l’avenir de la structure. »
Pour les impliquer dans la vie de la cuma, Claude Latil a décidé depuis quelques années de leur donner carte blanche pour l’achat du matériel. « Depuis 2020, nous réalisons des investissements plus spécifiques, qui correspondent davantage aux besoins des jeunes adhérents. Dernièrement, ils ont acquis une roto-bêche d’occasion. Et bientôt nous devrions acheter une bétaillère et une roto-herse. À Noël, nous recevrons un gros déchaumeur de 3 mètres. »
Et sa méthode à l’air de porter ses fruits. « Si tout se passe bien fin 2026, début 2027, un jeune agriculteur très investi dans la vie agricole, au niveau national, devrait me succéder. »
Bien préparer la transmission des responsabilités
Pour l’heure rien n’est encore officiel mais après plusieurs années d’incertitudes, Claude Latil entrevoit enfin une issue.
« Cela fait presque deux ans que je les taraude, mais ils me disent que je fais bien le travail, qu’ils ne sauraient pas le faire aussi bien » , s’amuse-t-il avant d’ajouter : « Je sais bien qu’ils repoussent le moment de prendre la suite mais je sais aussi qu’ils ont besoin de prendre leurs marques. Depuis 1993, j’ai vu passer un certain nombre de dossiers de subventions et je les ai vus, aussi, se complexifier. Je suis tout à fait conscient qu’ils ont besoin d’être épaulés au début. »
Impliquer davantage les jeunes adhérents
S’il envisage de quitter la présidence en 2026-2027, il assure néanmoins qu’il ne sera pas loin, à veiller sur eux, pour les aider. « Une transmission, quelle qu’elle soit se prépare », assure-t-il. Pour impliquer encore davantage les jeunes adhérents, à la prochaine assemblée générale, le bureau devrait donc être agrandi. Il passera en effet de trois à cinq membres. « Nous allons aussi expérimenter les prises de photos après l’utilisation du matériel, pour que l’adhérent suivant confirme son bon état ».
Le dernier gros dossier que mènera Claude Latil sera certainement la construction d’un bâtiment de stockage avec toiture photovoltaïque, un projet entrepris il y a déjà quelques années, qui pourrait bien voir le jour en 2025.
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