La ferme de la Rocheraie est une exploitation agricole d’une trentaine d’hectares. À sa tête depuis qu’elle a pris la suite de ses parents en 2015, Mathilde Simonneaux y cultive des céréales panifiables, entre autres ateliers. Outre les cultures de blé, épeautre, sarrasin ou encore maïs, la Ferme de la Rocheraie propose une gamme de jus de pommes issues du verger tandis que des moutons y trouvent leur place pour l’entretien des parcelles. Ses produits biologiques et biodynamiques se valorisent en direct, en points de vente locaux, auprès de restaurateurs, etc.
Mathilde Simonneaux, ancienne présidente de la cuma Bio35
Dynamique et engagée, l’agricultrice de Corps-Nuds connaît déjà bien les cuma. Plusieurs années elle en a présidé une qui se destinait aux agriculteurs biologiques d’un large territoire. La cuma Bio35, six adhérents, avait été initiée pour répondre aux besoins spécifiques des productions bio.
« J’ai pris sa présidence de manière spontanée », indique Mathilde. « J’ai mis à profit mon expérience en gestion de projet acquise lors de mon cursus scolaire et mon expérience professionnelle à l’étranger. »
Séchoir mobile, planteuse à betteraves, herse étrille ou Dyna-drive… ont ainsi enrichi le parc de la cuma Bio35, aujourd’hui en cours de dissolution. Car les agriculteurs accèdent à ces outils à mesure que les cuma locales s’équipent.
Les agriculteurs doivent trouver tôt leur place dans la gestion des cuma
« C’est important que des agriculteurs et des agricultrices des jeunes générations prennent leur place dans la gestion des cuma. » Aussi, Mathilde Simonneaux reste en phase avec le précepte. Lors de l’assemblée générale 2023 de la cuma de sa commune, elle intègre en effet le conseil d’administration de la cuma la Cornusienne. Mieux connaître ses homologues les plus proches, renforcer les liens du territoire, échanger sur des thèmes techniques et des problématiques constituent autant de motivations de sa démarche.
À l’heure où le nombre d’installations diminue, la chef d’exploitation évoque la nécessité de rajeunir l’image des cuma. Et de son point de vue, intégrer des néo-ruraux et des systèmes agricoles diversifiés (transformation, circuits courts, AB…) y contribuera. Elle souligne également l’enjeu de faire évoluer le fonctionnement de ces coopératives qui doivent accentuer leur autonomie. Et pour aider à la prise des fonctions de trésorier ou président, « un accompagnement des nouveaux responsables de cuma est nécessaire, par exemple sur l’animation d’assemblées générales ou l’organisation de réunions de bureau. » Gageons que la jeune agricultrice mette toute son énergie pour œuvrer en faveur de la cuma. Mathilde a déjà à cœur d’y intégrer de nouveaux membres, « mieux communiquer sur les actions du collectif, accentuer le renouvellement des matériels en lien avec les besoins des adhérents et provoquer des moments pour échanger ensemble. »
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