Son parcours jusqu’à la cuma commence à La Rochelle, où Marine Bonnet suit d’abord des études d’écotoxicologie avec une spécialisation dans les produits phytosanitaires. « J’ai commencé par faire un stage à la chambre d’agriculture pour étudier l’impact du cuivre dans les vignobles. J’ai ensuite été salariée à la Chambre pour accompagner des vignerons dans des changements de pratiques plus respectueuses de l’environnement. C’est par ce biais que j’ai rencontré mon compagnon, qui réfléchissait à la reprise du vignoble familial. Nous nous sommes finalement associés. » Une installation dans le monde agricole qui s’est bien déroulée. « J’étais déjà connue dans le coin avec mon ancien travail et cela a facilité l’intégration. »
L’importance de la cuma dans le parcours de Marine Bonnet
Une cuma qui prend une place importante « Comme nous, beaucoup d’adhérents sont en bio. Nous avons besoin de matériels spécifiques et on se rend compte de l’importance de la cuma. » En reprendre la présidence, « je n’y aurais pas pensé si on ne me l’avait pas demandé. Mais de l’autre côté, on ne me l’aurait pas demandé si je ne m’étais pas imposée dans mon métier de vigneronne, si on me m’avait pas vu travailler, si on ne savait pas que je participais dans les vignes et à la cave comme mon compagnon. »
Marre d’être présentée comme la « femme de »
Mais pas si facile de faire sa place dans un monde d’hommes. « La place des femmes n’est pas toujours reconnue en agriculture. Même pour moi qui suis associée à 50/50, c’est souvent mon compagnon qui est identifié comme le patron. Cela demande plus d’énergie pour s’imposer. Il faut reprendre la personne, mais reprendre en douceur, avec humour pour ne pas passer pour la féministe énervée de service. Psychologiquement, c’est plus dur mais j’ai envie de m’imposer et de ne pas être présentée comme la femme d’untel. Est-ce qu’on présente en général un homme comme le mari ou le compagnon d’unetelle ?
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