Quatre entreprises laitières sur dix sont en zone de montagne. En ces hauts lieux, les troupeaux valorisent des territoires difficiles. Et comment! Un tiers de la production de lait en montagne alimente des appellations d’origine protégée, selon le Cniel. Environ 65.000 emplois directs et indirects dépendent du dynamisme économique de cette filière laitière.
Pourtant, «depuis 2017, l’interprofession tire la sonnette d’alarme.» Des menaces pèsent sur «la pérennité de l’activité laitière de montagne». Dans ce même communiqué du centre national interprofessionnel daté du 3 mai se réjouit du lancement, par l’Assemblée Nationale, d’une mission d’information parlementaire sur la situation du lait en montagne. «Les auditions et déplacements ont débuté. Ils se dérouleront sur plusieurs semaines», précise le Cniel.
Production de lait en montagne: un déclin démographique
En 10 ans, le nombre de producteurs de lait «a baissé de 17 à 33% selon les départements, dans le Massif Central, le Jura et les Alpes.» La situation est encore pire dans les Pyrénées. Plus de la moitié des producteurs laitiers y aurait en effet abandonné leur activité. Ainsi, le volume de lait produit dans les montagnes françaises «a chuté», parallèlement à cette tendance démographique. Et «en 2020, avec la crise sanitaire», l’activité laitière de montagne s’est encore «fortement dégradée», prévient le Cniel. À la lumière de cette accélération, l’étude doit aboutir à l’automne, avec des annonces. Le Cniel les espère «pérennes et motrices pour ces territoires.»
Pour sa réussite, l’interprofession lance un appel à témoignages. «Vous êtes professionnel laitier, vous êtes attachés à nos territoires de montagne, et cette mission vous intéresse ? N’hésitez pas à vous porter volontaire si vous souhaitez apporter une contribution à cette réflexion collective…»
Pour cela, elle a ouvert une adresse mail: [email protected].
A lire aussi :