Les zones de montagne comme le Massif Central où l’altitude dépasse les 500 – 600 mètres, avec des pentes supérieure à 15-20%, souffrent de déprises laitières. La rudesse du climat rend les surfaces fourragères un peu moins productives. Les coûts de production sont 30% plus élevés qu’en plaine, estime-t-on. Les frais de collecte sont également supérieurs compte tenu de la faible densité laitière. Et bien sûr, la crise actuelle de la filière lait n’est pas faite pour arranger les choses…
1000 producteurs concernés
Dans ce contexte difficile, l’APLM qui rayonne sur 7 départements du Centre de la France et fédère 528 exploitations (environ 1000 producteurs au total), entend promouvoir la qualité du lait produit localement tout en sensibilisant le grand public aux enjeux à caractère social, économique et environnemental, liés au maintien de cette production sur le territoire. En parallèle, ces producteurs ont déposé en 2013 leur propre marque de lait de montagne, dénommée «Montlait», conditionné à l’usine de Theix (Puy-de-Dôme) et distribuée dans 78 points de livraison. Ce sont d’ailleurs les producteurs eux-mêmes qui en assurent la promo lors des salons agricoles, fêtes locales et animations dans les magasins.
En 2015, 168 exploitations ont ainsi mouillé leurs chemises. Certes, le volume de lait commercialisé sous cette marque reste modeste : 2 300 000 litres en 2015. On doute que les géants laitiers comme Lactalis tremblent de peur face à cette nouvelle concurrence ! Cependant, cette marque de producteurs se développe progressivement «au pas montagnard», comme l’explique Mme Michel, animatrice de l’association. Et cette démarche commerciale donne lieu à un petit supplément de valeur ajoutée, redistribué aux adhérents de l’APLM. Les producteurs de lait de montage répondent ainsi aux aspirations croissantes des consommateurs qui font le choix de privilégier dans leur alimentation, les produits de qualité issus de leur terroir.