Utiliser du matériel partagé en cuma s’avère plus intéressant, notamment du point de vue économique, par rapport à une utilisation en individuel. Voici des comparaisons qui donnent un aperçu en chiffres des économies réalisées. La fédération des cuma du Lot s’est appuyée sur ses propres données de terrain, et sur celles de la fédération nationale des cuma pour le nombre d’heures d’utilisation en individuel.
Comparatif matériel en cuma et utilisation en individuel
Voici les paramètres retenus :
- Charrue : 50 ha/an en individuel vs 200 ha/an en cuma
- Épandeur à fumier : 150 voyages en individuel vs 640 voyages/an en cuma (épandeurs 12-14 m3)
- Semoir en ligne : 100 ha/an en individuel vs 300 ha/an
- Tonne à lisier : 150 voyages en individuel vs 690 en cuma (tonneau 12-14 m3) avec pendillard
- Semoir à maïs : 50 ha/an en individuel vs 200 ha/an en cuma
- Presse à balles rondes : 500 balles/an en individuel vs 3 185 balles/an en cuma
- Faucheuse : 50 ha/an en individuel vs 200 ha/an en cuma
- Enrubanneuse : 200 balles/an en individuel vs 1 440 balles/an en cuma.
Deux témoignages d’utilisateurs de matériels en cuma
Gabriel Canet, cuma de Glanes : « en cuma, j’accède à des matériels récents »
Installé depuis mars 2023 sur l’EARL familiale, Gabriel Canet, 22 ans poursuit les nombreuses productions familiales : vin (IGP Coteaux de Glanes), viande bovine, noix (cerneaux, huile), châtaignes (sous vide, crème, farine) et miel, avec en plus une activité de gîte œnotouristique et un magasin à la ferme. Double-actif, il travaille deux jours par semaine dans un libre-service agricole. Comme son père (qui a été président de la cuma à sa création), il adhère à la cuma de Glanes pour les matériels de viticulture (MAV notamment) et d’élevage (bétaillère, plateau, couloir de contention). Il assure aussi la conduite du tracteur attelé au pulvérisateur pour la cuma de Prudhomat. « Nous sommes surtout en cuma pour les matériels tractés, explique-t-il. La cuma m’a permis d’accéder à des matériels récents auxquels je n’aurais pas pu accéder seul, et qu’on utilise de manière ponctuelle. »
Antoine Thers, cuma de Bessonies : « nous sommes très bas sur les charges de mécanisation »
Antoine Thers est installé sur l’exploitation familiale depuis trois ans. Il y a rejoint son père pour travailler sur un troupeau de 120 veaux de boucherie en intégration, et un second troupeau de 80 vaches allaitantes. « Nous avons une SAU d’une centaine d’hectares. Juste les tracteurs sont à nous. Nous possédons quelques matériels en copropriété, avec mon oncle, pour la fenaison et l’épandage d’engrais. Le reste appartient à la cuma de Bessonies : l’ensilage, tout le travail du sol, l’épandage… et surtout le désilage, pour lequel c’est le salarié de la cuma qui intervient. »
Une stratégie payante selon lui : « Outre le gain de temps important lié au désilage, ça nous permet de travailler avec des matériels performants à moindre coût. Nous sommes très bas en termes de charges de mécanisation. La cuma est très bien gérée. Les responsables ont mis en place une banque de travail pour rééquilibrer les travaux entre des exploitations de tailles différentes.»
Pour plus d’information, retrouvez aussi ces articles sur www.entraid.com :