La cuma de Beauclair, dans la Meuse, était propriétaire d’un parc de trois semoirs monograines pour 1 000 ha de semis de maïs chaque année. Elle a opté pour leurs renouvellements en juillet 2021, après cinq campagnes d’utilisation. À cette occasion, la cuma a mis en place une nouvelle organisation de chantiers pour compenser un retard de livraison.
Garder le même coût d’utilisation pour le chantier de semis
Lors des réflexions d’investissement, les responsables de cette section ont proposé aux utilisateurs un nouveau mode d’organisation en service complet. Il s’agissait de mettre en place un chantier de semis incluant le semoir, le tracteur et la main-d’œuvre, fournis par la cuma.
« Nous avions constaté des frais d’entretien élevés dû à des erreurs d’utilisation par des adhérents qui n’utilisaient qu’une fois par an le semoir et seulement pour de faibles surfaces », explique Alphonse Boksebeld, président de la cuma.
L’enjeu pour les responsables était de démontrer aux utilisateurs que le service complet permettrait de réduire les coûts d’entretien. Il s’agissait aussi d’améliorer l’organisation des chantiers. Ainsi, les semoirs étaient mieux valorisés et pouvaient compenser l’augmentation de leurs prix d’achat. Et la cuma a maintenu ses prix.
Renouvellement des trois semoirs et retard de livraison
« La cuma facturait l’utilisation des semoirs à 15 €/ha, explique le président. Sans changement dans l’activité, l’augmentation du prix des matériels allait faire grimper la facturation à 20 €/ha. » D’après les prévisions de la cuma, le chantier en service complet hors carburant pourrait être facturé à moins de 40 €/ha, en misant sur les gains d’entretien et d’organisation de chantier.
Plusieurs adhérents étant intéressés par cette formule, 350 ha ont été engagés pour la campagne 2022. La cuma a donc fait le choix de renouveler ses trois semoirs vieillissants par deux semoirs huit rangs neufs. Cependant, en mars 2022, à la veille de la campagne de semis, les nouveaux semoirs n’étaient pas encore livrés pour débuter la saison.
La nouvelle organisation de chantiers pallie le retard de livraison
Les semoirs de la cuma ayant déjà réalisé cinq campagnes avaient déjà été remis au concessionnaire. Toutefois, les travaux ont pu être effectués en temps et en heure. En effet, le concessionnaire et la cuma ont pu réaliser en urgence à une remise en état du matériel. Un semoir de dépannage a été également mis à disposition.
Finalement les semoirs commandés en juillet 2021 n’ont été livrés qu’après la campagne de semis. Pour autant, grâce à la nouvelle organisation mise en place, l’ensemble des semis ont pu être réalisés dans de bonnes conditions.
Un gain d’efficacité grâce à la nouvelle organisation de chantiers
« L’organisation en service complet du semoir le plus abîmé a permis de le maintenir en état et de terminer la campagne avec celui-ci », reconnaît Alphonse Boksebeld. Les effets escomptés sur le débit de chantiers ont aussi été constatés. « Le semoir en service complet réalisait quasiment le double de surfaces journalières en comparaison au semoir laissé à la disposition des adhérents », ajoute le responsable.
Ce premier essai étant concluant, la cuma espère développer la prestation complète de semis. Le but est d’arriver à valoriser un semoir à hauteur de 600 ha/an. Le tout en laissant la possibilité aux adhérents d’utiliser la deuxième machine en autonomie pour satisfaire l’ensemble des besoins.
Ce nouveau mode d’organisation répond également aux exigences des adhérents. Ces derniers souhaitent bénéficier d’une qualité de service à un prix réduit. La cuma doit également tenir compte d’un contexte ou les fenêtres d’intervention sont de plus en plus courtes.
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