Orge, triticale, féverole, colza et blé sont les cultures principales de la moisson 2023 réparties sur 750 ha pour les adhérents de la cuma de Chaleins, dans l’Ain. Cette année, la saison démarrait dès la fin du mois de juin pratiquement sur toutes les cultures. « Avant il y avait des décalages entre les récoltes de blé et colza », indique Christian Goiffon, adhérent de la cuma. Mais plus aujourd’hui. Si une des deux moissonneuses-batteuses dispose d’une coupe avec tablier télescopique, il faut souvent ajouter des rallonges sur l’autre pour jongler avec les récoltes. Des pertes de temps qui ralentissent les débits de chantier.
Une moisson en deux temps pour tous les adhérents
Chaque cuma a sa propre organisation. Pour la cuma de Chaleins, les adhérents réservent une date en fonction de la maturité des cultures et les premiers inscrits sont les premiers servis. La moisson s’effectue alors en deux temps. Un adhérent avec 20 ha de blé pourra récolter 50 % de sa surface, soit 10 ha. Les 10 ha suivants verront revenir la moissonneuse dans un second temps. Cette organisation permet d’assurer à chacun une moitié de la récolte dans de bonnes conditions, comme cette année. Ensuite pour le second tour, cette année les orages perturbent l’organisation.
Des orages perturbent la fin de la moisson dans l’Ain
Depuis fin juin, seulement 11 jours de travail. « Les orages successifs ralentissent la récolte. L’année dernière, en 11 jours c’était terminé. Aujourd’hui, il reste encore 200 ha », observe Christian Goiffon. Des orages qui entraînent de la verse mais « pas dans toutes les parcelles. Une verse souvent due à la conduite des cultures ».
Des pluies qui provoquent aussi des baisses de PS et engendrent des tensions. « Comment contenter les adhérents qui passent en dernier, après les orages, et qui subissent une baisse de qualité de la récolte ? » La solution passe-t-elle par une remise sur le tarif de la moisson ?
« C’est à discuter pour voir comment compenser financièrement ceux qui passent dans les derniers et qui perdent en qualité mais qui restent fidèles à la cuma », souligne-t-il.
Des rendements honorables mais avec une baisse des prix
Une année avec des rendements en blé qui tournent entre 70 et plus de 95 qx/ha dans les meilleures parcelles. En orge autour de 80 qx/ha, et 40 qx/ha pour le colza. Une année qui peut être qualifiée de bonne. Meilleure que l’an dernier « mais le prix pour le blé était autour de 300 €/t alors que cette année l’acompte est de 190 €/t ».
Avec en plus des augmentation de charges à prendre en compte comme le GNR et « une grosse augmentation sur le poste des engrais », précise Christian Goiffon.
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